Il existe deux types de plans d’eau à réglementation particulière : L’eau close qui peut être un étang privé où loué à une AAPPMA ou une fédé et le plan d’eau en eau libre (ou presque) classé en pisciculture de loisir et généralement géré par un privé ou une commune. Un étang en eau libre peut aussi par arrêté avoir un règlement particulier.
Sur les deux premiers types de plans d’eau c’est le gestionnaire qui décide des horaires, des quotas, des tailles et pas la loi pêche. Sur les autres c’est la loi pêche mais le règlement intérieur voir un arrêté préfectoral peut obliger à une réglementation plus restrictive. Est ce un plus ?
Prenons le cas du privé, généralement ce sont de petits étangs gérés par des communes qui veulent faire plaisir à leurs administrés et gagner un peu d’argent par la même occasion. Je connais beaucoup de pêcheurs « du dimanche » qui adorent ce type de plans d’eau, ils sont aménagés, entretenus et la journée de pêche coûte en moyenne 5 euros avec une quasi certitude de faire du poisson car ils sont empoissonnés régulièrement. Un coût journalier à mettre en rapport avec les 12 euros de la carte de pêche journalière fédérale !
Dans ces plans d’eau se croisent de grands débutants, des anciens qui n’ont plus la force d’arpenter les rives du public, quelques passionnés qui aiment bien passer une journée de détente avec les enfants et la famille.
Là, selon moi, ce type de plan d’eau est un plus pour la pêche. Il permet au débutant de se faire la main, de commencer à se passionner. Les enfants attrapent du poisson assez facilement et ceci leur donne le goût de la pêche.
On trouve ces étangs aussi souvent accolés à des piscicultures de salmonidés, la journée y reste abordable et la plupart des clients partent avec quelques truites prises au maïs ou au ver. Certes ce n’est pas sportif mais la pêche est avant tout un loisir et n’est un sport que pour une minorité.
Il y a un peu plus de vingt ans de cela j’ai été client régulier de ce type de plans d’eau. Je n’avais plus trop le temps d’aller à la pêche et devant des brecouilles nombreuses je m’étais dirigé vers le privé. Là pour quelques sorties annuelles je pouvais me faire plaisir et c’est ce plaisir redécouvert qui m’a fait revenir à une pêche plus régulière sur les parcours des AAPPMA.
Il existe par contre un exemple contraire et il est situé dans la ville où j’habite. La plupart des villes ont un étang dont elles laissent la gestion piscicole à une AAPPMA, ce plan d’eau est souvent une base de loisir et tous les utilisateurs cohabitent.
Chez moi, le pêcheur n’est que toléré, et encore j’oserai dire supporté, le parcours ne fait qu’un quart des berges, la pêche en barque et en float est interdite et le parking est situé au loin. Les joggeurs adorent, les mamans y promènent les gamins mais les pêcheurs âgés souffrent d’avoir à transporter leur matériel si loin.
Et, comble de tout, ce lac est limité à deux cannes par pêcheur. Pourquoi deux cannes alors que la loi pêche c’est quatre ?
Un pêcheur débutant déboursera un permis fédéral et devra supporter ces désagréments alors que dans le privé il sera bien accueilli.
En ce cas, ce type de plan d’eau à réglementation particulière est un frein complet à la pratique de la pêche et ce qui me navre c’est que certains peuvent trouver ça bien.
Il existe donc bel et bien deux types de plan d’eau à réglementation particulière, ceux qui attirent le pêcheur et sont la plupart du temps des plans d’eau privés et ceux qui le font fuir et qui sont eux la plupart du temps publics ou semi publics car propriétés de collectivités territoriales et gérés par des AAPPMA ou des fédés, un classement plus réaliste qu’ eaux closes ou eaux libres.
Gardez la pêche.
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