Pour énormément de pêcheurs, la saison hivernale se pêche différemment à ce qui se fait habituellement, le jig secoué devant le nez des carnassiers est alors leur leurre préféré. A force de pêcher en hiver j’ai pu constater que les animations rapides des jigs pouvaient faire la différence, alors pourquoi ne pas essayer.
Il est de coutume en plein cœur de l’hiver de pêcher de façon lente avec des leurres souples de préférence et en insistant sur les postes profonds. Les poissons à cause du froid sont rarement en phase alimentaire et on les retrouve la plupart du temps près du fond d’où ils ne bougent guère.
Si la réussite des techniques verticales se comprend face à des poissons peu enclins au mouvement, la réussite parallèle du jigging rap ou du plomb palette est plus difficile à expliquer.
Un ami m’avait confié cette astuce il y a quelques années en me disant de pêcher en hiver avec des coloris flashys et des animations rapides mais de courte amplitude car il fallait énerver le carnassier pour le décider à mordre.
A force d’essayer j’ai pu constater que sa théorie, allant au contraire de la plus commune, fonctionnait très bien c’est pourquoi en hiver je ne sors jamais sans mes jigs.
Des jigs , on peut en avoir des classiques métalliques mais je leur préfère le Jigging Rap de Rapala. Très lourd et dense, il atteint le fond rapidement et le poisson repéré à l’ échosondeur peut être agacé juste sous son nez. La danse de ce petit leurre qui part dans tous les sens a le don d’énerver sandre, perche et brochet qu’on trouvera près du barrage en lac, près du moine en étang et dans les fosses en rivière ou fleuve.
La technique est d’une simplicité enfantine : on navigue à faible vitesse sur un secteur et l’on marque les postes au GPS sur son sondeur lorsqu’on trouve un banc de poisson collé au fond. Une fois ceci fait on revient doucement au moteur électrique et on secoue son leurre au ras du fond ou décollé d’une vingtaine de centimètres.
Si le Jigging Rap est très efficace, le plomb palette agrémenté de plumes de marabout l’est tout autant, il virevoltera même plus que le leurre de Rapala. On s’ accroche malheureusement beaucoup, surtout en fleuve et rivière où les postes favorables sont des anciens avals de barrages démolis recelant de nombreux cailloux mais avec un bon sondeur bien réglé et en pêchant dans le cône de la sonde on peut éviter nombre d’obstacles.
Au plomb palette il est de coutume de toucher le fond mais rien ne vous y oblige, un carnassier montera du fond à 50 cm pour croquer dans ce plomb palette qui danse la gigue au-dessus de son nez !
En lac ou étang, il y a généralement moins d’obstacles et on peut pratiquer en lancer ramener ainsi on va prospecter plus de terrain qu’en jiggant sous son bateau. Si vous prenez un poisson sur un poste en hiver, insistez car les carnassiers ont tendance à se regrouper en cette saison. j’ai vu prendre plusieurs brochets sur un secteur profond, ils étaient là à surveiller un énorme banc de gardons qui ne bougeait guère.
Au niveau du matériel, utilisez une canne spinning prévue pour le leurre dur, les cannes à leurres souples sont trop rapides et la tresse à tendance à s’emmêler sur le scion en jiggant.
Gardez la pêche.
Les commentaires sont fermés.