De retour de Provence

Et voilà, les vacances sont finies, … De retour à la vie réelle.
Cette année, mes (trop courts) congés estivaux se passaient en Provence, très belle région que je ne connais pas du tout …
J’ai rejoint mon épouse et mon piot le 15 août, ils y sont déjà depuis plus d’une semaine.
Comme d’habitude, la pêche n’est pas la vocation première de mes vacances en famille, mais je me réserve néanmoins 2 à 3 jours afin de pouvoir assouvir ma passion.

Pas évident de trouver un coin sympa quand on ne connait pas la région.
Je suis parti avec ma barque pliante, et je ne suis pas « trop » loin des lac d’Esparron et de Montpezat.
De plus, à Greoux, se situe un parcours truite « No kill » qui semble prometteur.

Le parcours de Gréoux.

Sur 3,4 km, en aval du barrage du lac d’Esparron, sur la rivière Verdon.
Ce sera ma première session, en matinée.

Je dois avouer ma déception.
Comme toute zone « No kill » qui se respecte, la fin de saison n’est jamais la meilleure pour la pêche sur ce type de parcours.
En effet, les poissons, certainement très aguerris, ont du voir passer en quelques mois tout ce qu’un bon magasin de pêche doit avoir à vendre comme leurre, et il faut également admettre que je ne suis pas non plus le meilleur pêcheur de truites sur ce type de biotope.
Je maîtrise assez mal la pêche de la truite sur ces cours d’eau assez large, moi qui suis habitué à mes petits rus vosgiens très encombrés.

En trois heures de pêche, je ne croiserai que deux (toutes) petites truites.

De plus, à partir de 10h30, quantité de touristes, de baigneurs, bouées, etc … ont commencé à envahir les berges, à grand renfort de bruit, de plongeons, etc … Je me suis même retrouvé avec deux couples qui se sont mis à remonter la rivière à pied, en pataugeant à qui mieux mieux, à peine 50 mètres en amont devant moi … Pas top pour la pêche.

Le lac de Montpezat.

Après quelques repérages et discussions avec des pêcheurs locaux, ma session suivante s’effectuera sur le lac de Montpezat.
Au dire des locaux, c’est ici qu’il y aura(it) le moins de monde, du fait des eaux très froides qui descendent du barrage de St Croix. En effet, avec une eau à 18° en moyenne, la baignade (interdite) est réservée à quelques courageux.
Néanmoins, la notion de « moins de monde » doit être prise avec des pincettes dans une région hyper touristique telle que la vallée du Verdon. A partir de 10h30, le plan d’eau sera envahi de kayaks, pédalos, etc …

Mais comme on me l’a fait gentiment remarquer :
-«  En ce moment, ce n’est rien. Vous devriez venir en juillet, pour voir vraiment du monde … »
Tout un programme, n’est-ce pas ?

La mise à l’eau de Montpezat, en début de matinée, le calme est tout relatif …

Cette partie du lac n’est pas trop profonde, quinze mètres tout au plus.

Le village de Montpezat, vu depuis le lac.

La pêche sera difficile, à priori du fait de la vidange du lac l’année précédente.
Néanmoins, je ne m’en sors pas si mal pour cette journée, avec la capture de 4 brochets corrects, dont un de 80cm environ. Celui-ci en particulier me vaudra de nombreux commentaires parmi la quinzaine d’embarcations diverses qui m’entouraient lors de cette prise. Et des applaudissements nourris lors de la remise à l’eau …

Pas évident de prendre une photo seul si l’on essaie de préserver au mieux le poisson. Celui-ci accusait 60cm environ sur la toise.

Une rencontre des plus sympathique.

Vous êtes certainement nombreux, vous qui parcourez régulièrement les articles de ce blog, à apprécier les écrits de Jean Paul Charles Guillaume, ici ou sur son blog.
Et cela fait plusieurs années que nous échangeons, via internet.
Ces vacances en Provence seront pour moi l’occasion de pouvoir enfin rencontrer « pour de vrai » Jean-Paul, qui se mettra « en quatre » pour me faire partager d’une part une journée de pêche en sa compagnie, et en m’invitant, d’autre part, pour un sympathique repas en famille à l’ombre du figuier de son jardin.

Rendez-vous est pris à la cale de mise à l’eau St Julien, lac d’Esparron, pour 6h30.
Cette mise à l’eau, la seule praticable pour les pêcheurs sur le lac d’Esparron, se situe au bout d’une longue route sinueuse, dont l’état de délabrement est pathétique. De plus, afin de limiter le nombre de touristes sur ce lieu, un péage a été mis en place, et limite le nombre de véhicules à 200 sur le site pendant la période estivale. C’est tout le paradoxe de cette magnifique région, qui a besoin des touristes pour vivre, mais qui tente également de limiter le tourisme de masse afin de protéger certains sites remarquables.
Pour notre part, notre horaire (très) matinal nous évitera d’avoir à payer cette dîme digne d’une vile escroquerie.

Départ plein d’espoir au petit matin dans la brume …

Vue sur la mise à l’eau. A gauche, la prise d’eau pour la centrale électrique.

Jean Paul, … On y croit !!!

Victor, à droite, qui nous accompagne pour cette sympathique session, et moi même, sous le soleil provençal.

Remarquez la couleur de l’eau, qui a donné son nom au Verdon.

Nous explorons de nombreux postes, tombants, éboulis, …

Malheureusement, malgré tous les efforts de Jean Paul qui connaît ce lac comme sa poche, les poissons ne seront pas mordeurs.

L’exploit du jour, deux perchettes sur un tombant !!!

Et comme prévu, à partir de la fin de matinée, ce sont des embouteillages de pédalos, kayaks, etc … dignes des Champs-Elysées aux heures de pointes.

Ce seront les seuls poissons de cette session, avec un petit brochet pour Jean-Paul, et quelques touches fugaces inferrables … Seize heure sur la montre, il est temps de rentrer.

Malgré tout, niveau pêche, je reste un peu sur ma faim.

Bien que la connexion internet du village qui m’héberge ne soit pas fameuse, je me remets à prospecter la région sur mon écran, élargissant peu à peu la zone de recherche, et parcourant en voiture les recoins perdus du territoire.

Et je tombe enfin sur « THE SPOT », perdu dans les bois, éloigné de tous estivants et touristes.
Une petite rivière qu’il faut découvrir après l’avoir longuement cherchée.

Malgré la sécheresse, il y a encore de l’eau …

Enfin seul !!! A peine je m’approche du bord que déjà j’aperçois deux truites qui filent se terrer dans les berges, sous les racines.
C’est bon signe, et il va falloir être discret. L’eau est très claire, il va falloir pêcher loin.

C’est parti …

Rapidement les premières touches … Et poisson !!!

Des postes splendides …

Les touches et les poissons s’enchaînent, la journée sera magnifique !!!

Encore un amorti qui recèle sûrement un poisson …

Avec beaucoup de discrétion, on arrive à leurrer les truites postées sur les radiers.

Celle ci, rapidement photographiée sur l’herbe humide, afin vous montrer les caractéristiques de cette variété de truites dites “méditerranée” (comme l’aurait chanté un célèbre chanteur corse). Les points ne sont pas des ocelles comme chez nous.

La rivière est particulièrement encombrée par la ripisylve, et il faut souvent contourner les obstacles végétaux par la berge, très encombrée également.

Comme le rappelait la devise d’une célèbre ligne de fortification que nous a laissé un ministre de la guerre sous le gouvernement Poincaré, “On ne passe pas !!!”

Celle-ci m’a fait une touche étrange …!!!

Il n’y a pas que des truites …

Le mot de la fin …

La Provence, magnifique région, mais à découvrir hors saison afin de pouvoir en profiter sereinement (pas que pour la pêche bien sûr).
Merci Polo pour ton accueil, on se remet ça un jour, n’est-ce pas ?

AB

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