Si vous avez la chance d’ habiter à une distance raisonnable d’un lac abritant le corégone, je vous conseille vivement d’aller le pêcher, surtout en ce début de saison où sa pêche est moins aléatoire qu’en plein été.
Le corégone est un poisson lacustre qui navigue sans cesse à la recherche de nourriture, soit il se nourrit sur le fond en recherchant les larves dans le substrat soit plus classiquement entre deux eaux en mangeant le zooplancton et les larves de chironomes qui remontent du fond ou redescendent de la surface.
A ce sujet il est admis que ces larves migrent dans la couche d’eau selon les heures du jour, la nuit elles seront plus près de la surface alors qu’en pleine journée elles seront plus près du fond.
La réussite de la pêche en début de saison près du fond semble être due à une activité profonde des larves de chironomes. A Chalain dans le jura les observations faites au sondeur pourraient accréditer le fait que les poissons s’enfouissent dans le substrat sablo-vaseux pour y chercher leurs proies préférées. Ainsi de temps en temps on découvre un nuage de vase à l’écran qui pourrait, sous toute réserve, être la manifestation de ces recherches.
Dans ce lac jurassien il est donc de coutume en mars de laisser son train de nymphes totalement immobile et a proximité du fond le matin. Plus la saison va avancer et plus le soleil va taper, plus il vous faudra les pêcher en gambant dans la couche d’eau. C’est là que le fait de pêcher bien au centre du cône de détection de son sondeur vous permettra de vous placer pile au bon endroit alors qu’en début de saison c’est le contact avec le fond qui sera primordial.
Voici comment procéder en mars : La gambe sera raccourcie en bas de façon à ce que le plomb soit situé à une quinzaine de centimètres de la dernière nymphe, voir même à une dizaine de centimètres. L’écartement entre la dernière et l’avant-dernière sera plus restreint que les 50 cm habituels, 30 cm est une bonne mesure. De cette façon on pêchera avec une nymphe au ras du fond et une à une petite trentaine de centimètres. Les suivantes peuvent être espacées classiquement de 50 cm ou raccourcies à 40 cm ce qui donnerait dans ce dernier cas une gambe de 205 cm de long au lieu de 250/300.
Généralement et dans un cadre personnel je n’ai que deux gambes prévues avec ce montage, une rouge à tête noire et une noire que je n’utilise que lorsque les poissons sont bien calés dans le fond et j’en suis assez satisfait lorsque je compare avec un montage plus classique sur une autre canne.
Si les poissons sont décollés du fond, jamais très hauts en ce mois, la gambe plus classique sera de sortie, 30 cm au-dessus du fond pour la première nymphe et 50 cm entre les suivantes.
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Si les spécialistes jouent du coloris, je reste toujours avec un choix restreint, deux tonalités de rouge (clair et foncé), une de jaune foncé, une de vert foncé, une de marron, une de noire et une de vert fluo. Pour moi c’est assez alors certains rajoutent le violet ou le bleu, voir d’autres nuances.
Ce qui est intéressant avec ce poisson c’est qu’aucune vérité au sujet des coloris ne semble se détacher réellement, il faut tester sans arrêt jusqu’à trouver celui du jour ! Bon courage.
Gardez la pêche
Relire ma page sur la pêche du corégone
Note de l’ auteur: Cet article a été écrit avant l’obligation de confinement mais j’ai pu tester par deux fois cette stratégie qui a fort bien fonctionné. Espérons que nous pourrons la mettre en oeuvre en avril ?