Si la verticale se pratique surtout en période hivernale, elle reste efficace toute l’année mais pour bien la pratiquer il faut disposer d’un matériel adapté.
On peut parfaitement pêcher en verticale avec son matériel courant mais c’est se priver de bonnes sensations qu’on peut ressentir avec un équipement spécifique. Si des cannes sont siglées « verticale » grâce à une raideur étudiée, une légèreté et une résonance poussée, aucun moulinet n’a été mis au point pour cette technique. Voyons les atouts dont doit disposer un moulinet pour être l’équipement parfait du verticalier.
Posons-nous en préambule la question, qu’est ce qui diffère en verticale des autres techniques ?
La verticale est une pêche d’attente à la mobilité restreinte, généralement le pêcheur est bien installé sur un siège ou debout, le nez sur son sondeur. Il aura donc besoin d’un moulinet de petite taille pour le confort dut à sa légèreté mais aussi parce qu’il n’a pas besoin d’une grosse réserve de tresse.
Le mouvement du pêcheur assis demande aussi une petite poignée qui se prendra moins dans les plis de vos habits hivernaux au niveau du ventre, c’est du vécu ! Et pas parce que j’ai du ventre !
Peu de moulinet hormis des hauts de gammes et des daubes possèdent une poignée qui reste en équilibre quelle que soit sa position. C’est normal car équilibrer une poignée fait monter le tarif du moulinet vers les sommets mais si elle ne l’est pas, elle va tourner seule et vous obligera à des réglages plus fréquents du fond. Pour le vérifier placez votre poignée orientée vers le haut et tenez votre canne horizontalement, si la poignée tourne pour se placer vers le bas, tout simplement par gravité, oubliez ce moulinet pour la verticale.
Le ferrage ne diffère pas des pêches à gratter classiques, il doit être ample pour bien faire pénétrer l’ hameçon dans la gueule du carnassier. Pour cela et pour le combat qui va en suivre, sauf pour le silure, un frein de 3kg est largement suffisant. Un brochet n’est pas un saumon d’un mètre, un sandre n’est pas un silure et un frein de 3kg sur une canne verticale est suffisant.
La verticale étant une pêche tactile qui fera appel à nos réflexes les plus primitifs, il importe que rien ne vienne brouiller le signal entre le leurre et notre bras, car on ferre au bras plus qu’au poignet. Durant des années j’ai eu de fausses touches en faisant cogner ma poignée de moulinet contre ma télécommande de moteur, dorénavant lorsque je pratique cette télécommande est posée là où elle en gênera pas. J’ai eu aussi quelques « impressions bizarres » avec des moulinets ayant un peu de jeu dans la poignée ou dans l’axe de bobine. Ce petit choc que l’on sent en étant hyper concentré peut faire croire à une touche alors que ce n’est qu’un jeu métallique qu’on aurait jamais senti en pêchant à d’autres techniques mais qui prend là une intensité que l’on aurait jamais crue.
Quel moulinet et quelles caractéristiques ?
En casting, un moulinet en taille 200 sera parfait, vérifiez bien qu’aucun jeu dans la mécanique ne soit présent, pour cela il faut mettre un certain prix c’est obligé. En spinning, une taille 1500 à 2000 est parfait, bobine shallow de préférence et frein de 3kg, testez la manivelle et bannissez tout jeu mécanique. Pour tous ces moulinets ne vous occupez pas du ratio, on s’en fout ! Deux bobines, on s’en fout ! Ciblez le poids en priorité, moins il sera lourd plus votre pêche sera confortable.
Oubliez les moulinets à axe de manivelle carré pour une manivelle qui se vise dans la roue de commande, là aussi moins de vibrations dérangeantes.
Si vous êtes un verticalier passionné, le Stella en 1500 ou 2000 est parfait, pas parce qu’il résiste au sel (on s’en fout aussi sauf si on verticalise en mer!) mais parce que sa mécanique de précision n’a aucun jeu parasite, j’ai trouvé mon bonheur avec le Vanquish de Shimano en taille 2000, certes il n’est pas donné mais 1/3 de moins que le Stella tout de même. Ce moulinet possède une bobine shallow, une manivelle équilibrée et assez de roulements pour être très agréable à utiliser.
Une fois tout ça au bord de l’eau, et avec une canne de qualité, on ressent vraiment l’animation du leurre et la touche la plus subtile.
Gardez la pêche