J’ai choisi de republier une grande partie de cet article qui date de 2014, les conseils y sont plein de bon sens, toujours d’ actualité et pourront servir à tout pêcheur, bonne lecture.
L’ouverture de la truite étant un moment attendu par une kyrielle de pêcheurs, il serait vraiment désagréable de la rater parce qu’on a négligé un point de détail. Voyons ensemble les quelques trucs à vérifier pour ne pas que ce bon moment se transforme en journée gâchée.
L’examen du matériel :
C’est tout bête mais on ne sort pas sa canne à truite le matin de l’ouverture. Prenez le temps de vérifier que tout est ok, pas d’anneaux fendus, pas de ligature qui se défait. Pour vérifier que vos anneaux sont en bon état, prenez un morceau de coton ou un coton tige et passez le dans les anneaux si ça accroche c’est signe que la céramique est fendue et que le risque de voir votre fil ou votre tresse coupée existe.
Vérifiez aussi le moulinet, un petit coup d’huile sur les points de frictions extérieurs : Axe de la poignée, pick up, galet de pick up et un petit coup sur les engrenages intérieurs.
Vérifiez votre fil pour ne pas arriver au bord de l’eau avec un fil vrillé ou rendu cassant par l’âge, il vous reste la semaine, largement le temps d’aller acheter une bobine chez votre détaillant et la changer.
Si comme moi vous pêchez en tresse avec une tête de ligne, c’est le moment de couper les 10 derniers mètres de tresse usée et de refaire votre tête de ligne avec trois mètres de fluorocarbone de qualité.
Personnellement je vérifie aussi mes petits équipements : émerillons, leurres, boites, pinces, lunettes…Ca ne prends que quelques minutes et je sais que le samedi de l’ouverture j’aurai l’esprit libre.
C’est aussi le moment, comme tous les ans, où je regarde mon vieux gilet de pêche et me dit « faudrait que je le change celui là ! » , mais bon j’y attache une valeur sentimentale et tant qu’il ne partira pas en lambeau je le garderai. Bien que cette année c’est avec un nouveau gilet que je ferai mon ouverture, donc raison de plus pour bien vérifier si tout est en place dans les bonnes poches, ce que j’ai fait hier après midi.
J’en profite pour vérifier la présence de l’indispensable rouleau de papier toilette protégé dans un sac plastique et j’y range une copie de mon permis pris par internet (on peut en imprimer 10 exemplaires avec photos, tant qu’à faire autant en ranger un exemplaire dans le gilet, un dans la voiture, etc etc ….). Quelques sacs plastiques pour y stocker les truites surdensitaires prises ce jour.
Les montures à vairon sont inspectées pour détecter les hameçons usés ou rouillés que je change si besoin, idem pour les cuillers et les poissons nageurs.
Les faux vers de terre, appâts artificiels au cas où sont rangés dans une poche du gilet. Quelques leurres souples de 2 à 3 pouces rejoignent aussi la boite à leurres.
Les vairons sont réservés chez mon détaillant et le bac à vif est remis en eau une semaine avant. Les teignes et les vers de terre rejoindront le bas du frigo du garage dès demain.
Une fois le matériel de pêche terminé c’est le tour des bottes et des cuissardes. Sont elles fendillées, percées ? Mon pantalon de pêche est il encore en état ? Un petit coup d’imperméabilisant sur mon chapeau en feutre ne lui fera pas de mal.
Ce ne sont que ces petites vérifications qui donnent du charme a cette pré ouverture et qui permet de remettre le nez dans du matériel quelquefois oublié depuis le mois de juin dernier. On redécouvre ses affaires, ses sensations, quelquefois l’odeur de fennec du gilet où un vairon mort est resté dans une poche… On fait le point sur ce qu’il faudra rapidement changer, sur ce qui attendra l’année prochaine. Et on se revoit un peu au bord de l’eau !
Je sais que le vendredi 11 mars au soir, j’aurai à ranger dans mon coffre de voiture des habits de rechange, des habits de pluie, une canne au toc, une canne à vairon manié, une canne cuiller,mon gilet, mon épuisette et mes bottes, waders aussi au cas où.
Dans ma poche de pantalon, un couteau avec tire bouchon, un vieux porte monnaie avec un peu de liquide et un mouchoir car le nez coule en mars dans le Morvan.
Je n’oublierai pas une chose importante à la convivialité : un casse croûte et une bonne bouteille de blanc que je partagerai avec des amis.
Et le jour tant attendu arrivera, peu importe la météo ce sera un bon temps de pêche, peu importe la hauteur d’eau, le vent, les voisins, les copains, même les prises ce sera une belle ouverture !
Gardez la pêche.
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