Les trois grandes marques de sondeurs que sont Humminbird, Lowrance et Garmin se tirent une bourre technologique depuis plusieurs années pour offrir au pêcheur consommateur le dernier cri en matière d’imagerie électronique ;
Il m’a semblé opportun de faire un point sur les avancées technologiques en cours et peut être ce qui nous attend dans quelques années.
Mon premier sondeur de 2001, il y a donc 20 ans, était un simple 5 pouces en noir et blanc qui n’offrait que la 2D, on trouvait déjà sur le marché des sondeurs couleurs GPS mais les écrans étaient plutôt réduits et peu lisibles. On se servait alors surtout des indications de profondeurs et les échos de poissons pouvaient n’être que des mirages électroniques.
La première innovation est arrivée avec les combinés traceurs issus de la pêche en mer qui offraient de gros écrans, de la couleur et une meilleure définition puis est arrivé une avancée technologique majeure avec le side imaging d’Humminbird en 2005. En quelques années il s’est démocratisé puis est apparu le down imaging et c’est ainsi qu’en 2009 je me suis équipé de ma première centrale de pêche (Un Humminbird 898 SI) qui m’a permis de considérablement changer ma façon de pêcher grâce aux informations recueillies par cet écran. Cette capture d’écran d’une maison noyée a été faite avec le 898 SI , la définition était déjà intéressante non ?
On aurait pu s’arrêter là mais le progrès est une avancée inéluctable et en 2015 est arrivée le chirp, une modulation de fréquences de la sonde donnant encore plus d’information sur les structures ou les poissons éclairés.
Chaque marque a ainsi développé ses sondeurs et Lowrance a connu une période faste d’innovation avec son système 3d puis l’ overlay down scan qui consiste tout simplement à superposer sur le même écran le 2d et le down pour plus d’infos.
Humminbird a de son coté développé le 360 imaging, un side qui tourne sur lui-même et vous donne une vue du fond tout autour de vous.
Pendant ce temps, Garmin, dernière arrivée sur le terrain des sondeurs allait jeter un pavé dans la mare avec son Panoptix en 2015, une vue en live impressionnante et prometteuse d’efficacité. La technologie a été cédée aux autres maques qui désormais la proposent mais avec des fréquences différentes.
On citera aussi les sondeurs portables comme le Deeper, cette petite boule si pratique et qui aide grandement le pêcheur du bord ou celui en float tube.
Les utilisations de toutes ces technologies restent à la portée du pêcheur lambda , le side est parfait pour la prospection, le down pour valider les infos de la 2D et le live est si pratique pour s’amuser à pêcher à vue. Les esprits chagrins, rétrogrades vont arguer que ce n’est plus de la pêche, effectivement ce n’est plus la pêche à papa mais reste une constante, même avec le meilleur sondeur, c’est toujours le poisson qui décide.
Et l’avenir dans tout ça ? Je subodore que dans quelques années on pourra utiliser des tablettes en wifi avec un module sondeur gps ainsi on gagnera en tarif avec des combinés sans écrans qui offriront toutes les technologies avec des vues de plus en plus précises. Quand on voit la qualité des images offertes par les appareils médicaux de type échographie, on est en droit de se demander pourquoi on est tellement à la traine avec nos sondeurs.
J’imagine aussi que notre vieux 2D, certes amélioré depuis ses débuts, va faire peau neuve dans quelques années avec des très hautes fréquences plus précises pour l’eau douce et les profondeurs moyennes. Pour autant le live annonce à brève échéance la mort du 2d classique, autant s’y préparer. Il est à mon avis l’avenir de la pêche pour les sondeurs, je l’imagine encore plus précis et avec une plus grande portée qui nous fera entrevoir la pêche comme un jeu vidéo.
Le side et le down vont encore gagner en précision mais je pense que c’est la carto de nos lacs qui se développera le plus ces prochaines années car lorsqu’on y a gouté pour la pêche il est difficile de faire marche arrière. Actuellement des sondes professionnelles sont déployées et cartographient précisément les lacs et les fleuves à vitesse grand V. D’ici quelques années on se loguera sur un site internet et on aura en direct la carto de la zone qu’on pêche.
Certes cela va couter de l’argent, comme tout, mais si on peut mettre en réseau son smartphone et sa tablette, on économisera sur les écrans car, avouons le, à quoi sert un écran intégré au sondeur actuellement ? Imaginez vous dans quelques années passer du sondeur à Netflix, écrire des sms, lire ses mails, surfer sur le web…On fait déjà tous ça avec un téléphone, pourquoi nos grandes marques ne nous font pas un système wifi de type Deeper ? Peur de perdre de l’argent peut être ? Mais ça viendra, soyons patients.
Gardez la pêche et vivement dans quelques années !
Relire mes articles sur les sondeurs
Relire un article sur l’imagerie latérale et son utilisation
salut
j’ai peut pas bien compris mais la wifi existe deja pour mettre une tablette ou un smartphone..je pose une tablette a l’avant du bateau!!! sait lowrance et je sait que tu est plus Humminbird.
Salut Franck, tu peux avoir un second écran avec ta tablette en wifi ?
Arrivé « sur le tard » a la pêche avec un sondeur, je suis un peu dépassé par cette technologie, mais je trouve ça génial et je m’extasie à chaque fois que mon « Hélix » me dévoile le fond encombré d’un lac. Il n’y a plus qu’a patienter et attendre que les prix baissent pour accéder aux « Panoptix ou équivalent ». Mais il ne faut pas oublier de pêcher et sortir « de l’écran pour regarder dehors ».
Salut Serge, c’est ce que je me dit souvent, regardez le paysage aussi
Bonjour je travaille en radiologie médicale et les echographes coûtent quelques dizaines de milliers d’euros pour les plus simples, les scanners peuvent aller au million d’euros…
C’est très bien tout ces appareils et nous en utilisons tous ou presque mais l’observation est quand même la base de tout et je me desole de voir des gosses apprendre sur ces machines au lieu d’apprendre à se fondre dans la nature canne à la main…
Nostalgie quand tu nous tiens…
Bonjour David, il viendra un jour où cette technologie couteuse sera accessible, pour le reste de votre propos, c’est l’évolution de notre société qui veut ça.