On peut fort bien être un excellent pêcheur de carnassier, habiter à proximité du jura et n’avoir jamais pêché le corégone. C’est le cas de Lyonel Chocat que je connais depuis plusieurs années et qui m’avait fait part de son envie de s’essayer à cette pêche.
Rendez-vous fut pris à Chalain dernièrement pour une belle journée ensoleillée avec une fréquentation moindre que pour l’ouverture mais quand même assez importante pour un jour de semaine.
A notre arrivée le lac était d’un calme absolu, un moment parfait pour admirer les éclosions de millions de chironomes qui sont la base de la nourriture des corégones.
Je monte une canne pour Lyonel équipée de sa gambe de 5 nymphes et lui explique brièvement la technique de pêche et la méthode de combat qu’il faut adopter face à ce poisson. Il ne lui faut pas plus de quelques minutes pour atteler son premier corégone et ressentir les sensations sur du matériel très fin.
Un premier poisson non maillé mais qui sera vite suivi d’un second alors que je n’ai aucune touche.
La matinée se déroulera sous un ciel bleu et un franc soleil avec des tapes, des ferrages dans le vide, des jurons, des éclats de rires, des rushs endiablés des flèches d’argent, des maillés et des pas maillés et toujours un élève qui domine le maitre puisqu’il me mettra un 4/0 à midi.
Après plusieurs essais de coloris, je mettrai la même gambe que Lyonel pour finalement faire mes trois poissons maillés dont un joli 40 cm pris en casting.
Bilan de cette journée découverte, 7 poissons pour Lyonel, 3 pour moi. Je suis content d’avoir permis à mon invité de s’amuser avec cette pêche si particulière et si prenante car il faut être concentré à fond toute la journée. Les touches sont rapides et discrètes et ne pardonnent pas les fautes d’attention.
Pour le classement à « Coregon Pro » Lyonel l’emporte avec le top five et le plus grand nombre de poissons en prenant deux points alors que je remporte le big fish avec mon 40 cm.
Je constaterai une fois rentré à la maison en analysant le contenu stomacal de mon 40 qu’il se nourrissait de nymphes en ascension dans la couche d’eau, nymphes à dominante olive et de très petites tailles. C’est peut être pourquoi notre choix de couleur n’a pas été le plus judicieux. On en apprend tous les jours avec ce poisson qui est loin d’être facile à pêcher.
Prochaine sortie corégone prévue le weekend du 1er avril avec l’ AMC, les morvandiaux vont débarquer en force et les Eduens vont se mesurer aux Séquanes.
Gardez la pêche
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