Entre pêche, expédition et bricolage!!!

Après une sortie au sud, Grand Large (mais j’ai oublié la musette numérique), je prends cette fois la direction du nord, en ce milieu de semaine pour me rendre dans l’Auxois.

Je n’ai pas encore mis les pieds au lac de Pont cette année, lac que je pratique régulièrement depuis 1996: en été pour les perches et l’hiver pour le sandre. J’y ai souvent réalisé de belles pêches à cette période de l’année, en sandres surtout. Alors je pars confiant. Je prends cependant le temps d’appeler le président de l’AAPPMA locale pour avoir quelques infos, surtout au niveau de la mise à l’eau. A cette époque de l’année, le lac est bas et atteint la cote 16m en général (cote 21m quand il est plein). Par conséquent, le seul accès possible se situe à la digue, et la mise à l’eau est très délicate: il faut faire glisser sa barque sur la pente sableuse très très raide. Mais bon, on fait avec et c’est l’occasion de remettre à l’eau ma noisette (petite barque de 2m40 de chez Jeanneau, la plus stable dans sa catégorie).

L’inconvénient là-bas, si vous n’avez pas de barque sur place ou de float-tube, c’est qu’il faut respecter les horaires de mise à l’eau: entre 8 et 10h le matin et après 19h le soir. Un arrêté préfectoral règlemente tout cela. S’il est compréhensible en été sachant que la digue sert de plage aux estivants, ce règlement semble inapproprié dès le mois de septembre. L’agent VNF qui garde le lac a changé cette année et le nouveau garde applique ce règlement à la lettre. Donc, une barrière ferme l’accès aux heures non autorisées. L’ancien garde, Joël (et on le regrette déjà!),  ne mettait pas le cadenas de la barrière et on pouvait accéder à notre guise au plan d’eau.

Bref, une fois installé je démarre et remonte le lac en direction de la queue, quelques 2km en amont. Je trouve que la barque navigue mal, se traîne même et s’enfonce un peu trop dans l’eau. On coule, on coule!!!! Un petit quelque chose m’indique que la double coque est en train de se remplir. Un coup d’oeil rapide me permet de constater que le bouchon de la double coque est cassé: on prend l’eau!!!! C’est là qu’on constate l’avantage de la double coque. Je regagne le bord calmement et décharge le bateau.

Je  hisse la noisette difficilement sur la berge (trop lourde avec cette eau) pour qu’elle se vide.

Mais comment faire!!! Plus de bouchon. Je ne peux même pas retourner à la mise à l’eau. C’est alors que je joue les MacGyver. Je dévisse le talon d’une de mes cannes, il fera office de bouchon!!!

Je charge le bateau une seconde fois…

… et cette fois c’est parti pour de bon et la pêche peut commencer.

Je m’arrête sur le premier poste et après quelques dérives je décide de m’amarrer, il y a un petit vent qui me fait dériver trop vite. J’alterne leurres souples et maniés. La première touche est très subtile sur mon manié, et le poisson se décroche vite. Il a à peine marqué mon ablette mais il m’est facile de reconnaître la marque d’un sandre. La seconde touche fut bizarre mais madame carpe y aura laissé une écaille.

Je verrai arriver sur ce poste un bateau et un float-tube. On ne cherchera pas spécialement à discuter mais je serai surpris de les voir faire leurs dérives à 3m de moi sans se soucier que j’étais en train de pêcher là. Mais à chacun sa conception du respect des autres pêcheurs!!!

Bref, ils repartent et je continue encore un peu reprenant une dérive au cours de laquelle j’ai une nouvelle touche, celle qu’on ressent à peine et qui est inférable. Mon ablette est encore légèrement marquée. Les poissons sont peu mordeurs.

Je change de secteur et constate que les postes habituels sont tous occupés.  Encore une touche au manié mais du genre inférable à nouveau. Je finirai par accrocher ce modeste poisson en cour d’après midi en pêchant le lit de la rivière, 54 le petit, toujours avec mon manié.

Je continuerai à chercher sur d’autres secteurs mais en vain. La fin de l’après midi approche et je regagne la digue pour remonter. Je n’attendrai pas 19h que la barrière soit ouverte. Le parcours du combattant débutte et les allers et venus jusqu’à la voiture se succèdent. Une centaine de mètre à parcourir pour transporter batteries, leurres et tout le matériel. Le plus difficile, faire passer la remorque sous la barrière, remonter la barque, la charger et la  décharger  puis  faire passer sous la barrière remorque et barque séparément pour enfin recharger. Vous me suivez?? Mais le garde aura eu pitié de moi et m’aura laissé le cadenas ouvert pour cette dernière manipulation.

Bref, une sortie qui sort de l’ordinaire et relève plutôt de l’anecdotique. Je connaissais les règles de ce plan d’eau et j’assume. La pêche est ainsi faite et c’est ce qui fait son charme.

Pêchement vôtre.

Olivier BERNOLIN

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