Echo 698 CI HD SI: Zoom sur les performances 2D (partie 1: Exemple Silure)

Ready-Photo1Une petite mésaventure ayant rendu mon fidèle 1199 si chéri hors service pour mes 2 dernières semaines de saison leurre, j’ai eu l’occasion de tester en condition réelle de pêche mon appareil light mobile de secours: le 698 ci HD SI.

Je vous propose ici un zoom sur mes réglages principaux que j’essaierais de justifier le plus clairement possible.
Pour cette première partie, un cas concret silure. Lors de la seconde partie, quelques cas concrets sandres.

 

 

 

Ready-Photo2Si cher aux inconnus… j’ai eu beau être matinal…. j’ai eu mal! 🙁
La pêche, ou plutôt la navigation sur une Saône en crue chargée comporte toujours quelques risques. En pensant naviguer prudemment juste déjaugé à 22 km/h, j’aperçus un débris flottant presque complètement immergé au dernier moment. Donnant un coup de barre franche pour protéger en tout premier lieu mon embase moteur, c’est malheureusement ma sonde qui percutera cette… chose… que je ne pourrais identifier.   La collision n’ayant pas eu lieu de face mais de plein travers, la sécurité clipsée du porte sonde n’a pas pu malheureusement jouer son rôle et c’est bien les plastiques qui ont trinqué…. et me***, en plus le père noël, c’est plus pour tout de suite….

 

Ready-Photo3La saison leurre touchant bientôt à sa fin, j’ai décidé de ne pas entreprendre les travaux de réparation de suite. Je possède un petit combiné mobile monté sur canne echo serre joint qui est très pratique à fixer partout.

Voici une première occasion de le tester sur des actions de pêche réelles.

Pour présenter très rapidement ce combiné, il s’agit d’un Echosondeur combiné GPS avec insère possible de carte HD. Les fonctions 2D sont assurées par un double faisceau 83/200 kHz, auxquelles se couplent les fonctions Side et Down. Le terminal est un écran 5 pouces 256 couleurs HDs de 640*480 pixels.

Comme je l’ai dit dans mon précédent récit, mes actions de pêche en cette saison se concentrent sur des postes connus. Je n’utiliserais donc que peu les fonctions Down et Side ici, mais la fonction 2D se révèlera être extrêmement performante pour m’assurer de très belles pêches et palier à l’absence de mon 1199.

Ready-Photo4En eau douce et sur la Saône, dans des profondeurs comprises entre 2.5 et 17 mètres, la détection est simplement digne des plus gros combinés.

La trace que vous pouvez voir ici sur l’écran, c’est une tête plombée de 21 grammes sur un leurre de 5 pouces qui descend vers le fond, le tout sur une Saône de 2 mètres au dessus de son niveau d’étiage fortement chargée en sédiments.

Les réglages offerts sont suffisamment fin en mode « utilisateurs avancés » pour capter les infos importantes sur des écrans relativement vierge de parasites. Les ajustements de réglages restent simples et assez élémentaires dès lors que l’on comprend l’impact de chacune des fonctions.

Le plus facile pour se faire la main avec un nouvel appareil et voir un peu ce qu’il a dans le ventre, de mon point de vue, c’est d’attaquer sur de la détection de silures. Ceci tombe d’autant mieux pour moi que des échos de silures sur des machines diverses et variées, je commence sans prétention aucune à en avoir vu quelques uns quand même. Idéal pour pouvoir comparer, tester et régler…
En avant donc ensemble pour un petit cas concret silure, réglages et résultats:

Un écho sondeur, ça se règle (si si!) en fonction de ses objectifs, des conditions de pêche, et de ses goûts également…
Conditions: Rivière en crue, chargée et froide, de 3 à 9 mètres de fond
Objectif: Recherche de silures actifs pour pêche à vue sur l’écran

Réglages principaux de la machine sur les photos suivantes:

– Mode utilisateur: avancé
-Réglage Échelle basse: Manuel (Toujours juste supérieur à ma profondeur, implique un réglage régulier)
– Faisceau 2D: Double Faisceau 83/200
– Vitesse de défilement: 10
– Filtre: Bas (nous sommes en mode « silure » dans une eau chargée. On peut se permettre de filtrer un peu sans perdre d’infos majeures)
– Fenêtre RTS: Large (si les silures sont en chasse en cette saison froide, ils peuvent se trouver haut dans la couche d’eau, je veux les voir arriver de loin et garder une longueur d’avance pour repasser mon leurre rapidement par dessus eux)
– Sensibilité de surface: 5 (c’est assez fort, mais cela saturera les silures se trouvant entre 1 et 3 mètres, mes parasites se cantonneront à la bande de surface, cela ne me dérange pas)
– Sensibilité du faisceau 83 kHz: 6 (le plus élevé possible pour saturer les infos dans le rayon large mais sans bruits! à 7, je percevrais les sédiments et mon écran sera saturé de pixels parasites.)
– Sensibilité menu rapide: 4 (sous la sonde, les silures seront très significativement plus gros que les particules de sédiments. Le fourrage et les petits carnas ne m’intéressent que peu ici, une faible sensibilité me permet d’éliminer du parasite tout en préservant les infos que je juge utiles comme la trace de mon leurre par exemple)

En avant pour une action et une touche de silures en 4 photos d’écran.

Ready-Silure photo1Photo 1: introduction de la situation:
1: Tout à gauche de l’écran, la trace de mon leurre.
2: Au dessus de mon leurre, l’énorme écho rouge jaune saturé, c’est un silure maillé actif (notez l’énorme saturation du retour de signal du à la « sensibilité de surface » élevée dont nous parlions juste avant dans la partie réglage, les perturbations se cantonnent à la surface – encadré en rose-). Normalement, à cet instant j’aurais déjà du passer mon leurre au dessus du poisson pour mettre toutes les chances de mon côté, au lieu de cela, j’ai attrapé mon appareil photo :-).
3: Je passe mon leurre au dessus du silure (car le silure est un poisson qui attaque a hauteur ou vers le haut, surtout lorsqu’il est entre deux eaux). L’action est donc ici bien trop tardive, le risque de toucher le poisson avec la tresse est grand, bref… a ne pas faire, c’est moche et mal pêché 😛
D’ailleurs remarquez que dès que je passe mon leurre au dessus, l’écho du silure s’infléchit vers le bas, les couleurs passent du jaune (très proche) au violet (très loin) et l’écho disparait très vite. Là c’est très claire, ma mauvaise pêche la fait fuir, purement et simplement. (numéro 5)
4: Juste à la fin de cette piètre action de pêche (la canne dans une main, l’appareil dans l’autre, c’est pas évident soit dit en passant lol), on peut remarquer qu’un autre silure commence à décoller du fond pour venir voir ce qui se passe la haut. C’est ce silure qui prendra mon leurre dans quelques secondes… suivez bien les captures suivantes 😛

Ready-Silure photo2Photo 2: vous retrouvez en haut gauche la fin de l’action ratée et la fuite du premier silure.
1: Comme nous l’avions vu à la fin de la capture précédent, un silure, que nous nommerons le SILURE A, décolle franchement du fond pour venir voir ce qui se passe.
2: Pour ce poisson, la musique de pêche est différente, car mon leurre est déjà situé au dessus de lui (2), c’est la situation idéale. Je descend rapidement dessus mais en gardant une marge de sécurité tant que je ne sais pas dans quelle hauteur d’eau va s’arrêter ce SILURE A. En règle général, plus le poisson monte dans les couches d’eau, plus les chances de déclencher une touche sont grandes.
3: Alors là, je peux avouer qu’un oeil averti est plutôt de rigueur, mais mon SILURE A vient de se poster au coude à coude avec un second silure, que nous nommerons ici le SILURE B. Le voyez vous? (une photo d’aide à ce sujet est glissée juste après).
4: Le signal dans la fenêtre RTS est très fort et très épais. Cela signifie qu’au moment de la photo, Mon leurre (trace noir du haut dans le rectangle rouge), et les silures A et B, sont très très proche l’un de l’autre, en hauteur d’eau, comme en largeur, la distance de proximité est < à 2 mètres (compte tenu de la profondeur de l’action, du code couleur et de mes réglages machine).

 Photo 2 bis: la même qu’avant: une petite aide pour distinguer les 2 silures A et B
Ready-Silure photo2bis
Nous retrouvons donc notre silure A qui monte depuis le fond, et le silure B qui lui est déjà entre deux eaux, je l’ai entouré de pointillés noir ici. Sur la photo précédente, les pixels violets bleus le délimitent clairement également.

Reprenons notre action
Ready-Silure photo3bisPhoto 3: vous retrouvez donc la fin de la monté du Silure A + Le silure B qui lui n’est pas plus séduit que ça par le leurre. Il passe dans le faisceau sans intérêt flagrant pour le montage… heureusement le silure A semble toujours aussi motivé pour une attaque.
1: Toujours au dessus, la trace de mon leurre. Au fil du temps, le Silure A vient se stabiliser dans la couche d’eau du Silure B. Je vais donc doucement descendre  mon montage juste au dessus de leurs moustaches.
B et A, les deux silures présents dans le faisceau de la sonde sous le bateau, et dont les deux échos sont très nets à l’écran!
Remarque sur le silure A: si l’on suit sa trace écho de gauche à droite, nous pouvons nous apercevoir que i) le très s’épaissit et que ii) la couleur change progressivement du rouge à l’orange puis au jaune. Ces deux indices nous indiquent compte tenu du réglage de l’échelle de couleur que le poisson se rapproche sans cesse du coeur du faisceau de la sonde…. et comme au coeur du faisceau de la sonde, j’ai placé mon leurre…. ce poisson se dirige droit sur mon leurre… 😀 (là on transpire un coup, la pression monte, l’adrénaline se propage dans le sang augmentant le rythme cardiaque et rendant le corps près au ferrage et au combat… mmmm la magie de la touche à vue à l’écho :-))

3: le point d’inflexion: Pile à l’endroit indiqué par la flèche épaisse rouge numérotée 3, vous pouvez voir un point d’inflexion dans la trace de l’écho du silure A: Si l’on reprend la courbe de l’écho de ce poisson depuis la gauche de l’écran, on observe une courbe vers le haut qui s’arrondit puis qui s’infléchit vers le bas légèrement pour ensuite au point d’inflexion repartir vers le haut. Ce pattern est assez caractéristique d’une chasse de silure sur votre montage. Le silure vient au plus près de votre montage (analyse? test?), puis il se replace vers le bas en redescendant un peu pour lancer son attaque vers le haut. Le point 3,  que j’ai appelé point d’inflexion, c’est le moment ou le silure déclenche une attaque alimentaire. (différente d’une attaque d’agressivité ou d’agacement dans le comportement du poisson, et donc des échos). A ce moment là (3), je sais que le silure à donc lancé une attaque, je ne bouge surtout pas mon leurre au risque que le silure manque la cible. Je m’attend à prendre la touche dès ce moment. (ce qui me donne quelques secondes d’avance pour anticiper et ferrer au meilleur moment, sans me faire surprendre).

4: TOUCHE Jean Claude! (les vieux siluristes reconnaitront ;-)…)  le silure cogne mon leurre! (l’écho de mon leurre et du silure sont confondu)

Esox silure DavidPour celles et ceux qui voudrait la fin de l’histoire de ce fameux Silure A, je casserais comme du verre au niveau du bas de ligne fluoro, le gel dans les anneaux n’arrangeant pas l’affaire…. Silure A gagne contre Fautrelle par KO, c’est moche.

D’autres actions similaires se reproduiront… nous menant même jusqu’à un combat de 50 minutes pour David ci à gauche…. Silure gagne encore…

Heureusement quand même, de temps en temps, c’est nous qu’on gagne, non mais dit! (ci dessous Manu :-P).

N’hésitez pas si vous avez quelques questions réglages échos relatives à ce post ou autres…. je vous laisse digérer celui là, et vous prépare un prochain petit cas concret: détection et pêche de sandres. See you ;-).

Esox silure Manu

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