Ce n’est qu’un au revoir …

Il est des dates et rituels qui jalonnent la vie du pêcheur :
Les ouvertures de la pêche, souvent relayées par des reportages condescendants sur certains médias, en font plus que partie.
Pour ma part, la fermeture, que ce soit pour la truite ou pour le carnassier, revêt autant d’importance.

Particulièrement pour la truite, ou je me retrouve le plus souvent seul. C’est bien sûr l’opportunité de se remémorer la période passée, les bons moments, les occasions manquées, de tirer le bilan un brin nostalgique de la saison écoulée.

Pour cette fermeture truite 2025, je suis de retour sur un parcours vosgien que j’apprécie particulièrement. Et pourtant, je ne m’y serai rendu qu’une seule fois cette année. Les aléas de la vie, sans doute.

Après un samedi ensoleillé à Madine, je me retrouve sous la grisaille et la pluie pour ce 21 septembre.

Les niveaux sont assez bas, mais la rivière coule encore relativement abondamment.

 

Peu de soleil, de la brume. La progression dans l’eau est rendue difficile. On ne voit rien, gêné par les reflets diffus. Pas moyen d’exploiter les verres polarisants, qui sont trop foncés par rapport à la luminosité ambiante.

 

Après quelques tâtonnements, le premier poisson avec une petite N°1, sur cette portion de rivière en aval du parcours. De la petite truite …

 

L’eau est très claire, et les poissons, très méfiants, me voient arriver de loin.

 

Quelques jolies truites suivent mon leurre, mais seules les petites, moins aguerries, se laissent prendre au piège.

 

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle … Et se prennent souvent dans mon hameçon.

 

 

 

Changement de secteur pour l’après midi. La météo ne s’améliore pas.

 

Elles sont jolies, les truites vosgiennes.

Il est presque 16h00, et les poissons sont comme devenus amorphes. La luminosité a encore baissé, et je n’ai plus une touche.
La pluie redouble d’intensité, et, par un mauvais coup du sort, un vilain caillou sournois se dérobe sous ma botte. Je me retrouve le cul dans l’eau, le bras immergé jusqu’à l’épaule, tentant désespérément de soustraire le téléphone à une noyade fatale. Plus de peur que de mal, seule ma dignité en sortira un peu froissée.

La messe est dite. Je profite que la route me permettant de retourner vers la voiture passe à proximité de la rivière pour lâchement abandonner la partie.
Sortie sympathique, mais bilan mitigé. Le prochain 15 mars, c’est dans 6 mois. Gardons espoir.

AB

 

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.