Lors de la période d’ouverture de la truite, tout le monde se rue sur l’étang communal ou sur la rivière moyenne forcément alevinée en truites de pisciculture par l’ AAPPMA locale.
Début mars les températures sont encore froides et les truites sauvages ne sont pas très actives, elles vont se réveiller dans le cours du mois et l’endroit où vous aurez le plus de chance d’en toucher sera le ruisseau.
Les ruisseaux sont des milieux totalement délaissés depuis plusieurs années, les réseaux sociaux qui montrent de gros poissons pris dans de belles rivières y sont pour quelque chose puisque la majorité d’entre nous préfère une belle truite de 40 cm à 5 riquettes de 15 cm. Les petits ruisseaux sont alors devenus des havres de paix où plus aucun humain ne foule les berges. En conséquence, les truites ont pu s’y développer, surtout des petites sauvages assez faciles à leurrer pour qui veut s’en donner la peine. Voici une sélection de cannes pour officier dans ces petits milieux.
Une téléréglable de 4.2m
Pour ceux qui aiment pêcher à l’appât naturel, rien de mieux qu’une canne téléréglable. Elle permet de déposer son appât précisément pour une dérive ultra courte, plus une pêche de poste qu’une pêche classique en dérive. La canne assez courte, 4.2m au maximum, va permettre de pêcher dans des endroits encombrés de branches ou de ronces sur les cotés en pêchant sous la canne. Un ruisseau n’est jamais très large, trois passes suffisent largement, une au centre et deux latérales. Si une truite est active elle bougera comme elle le fait avec sa nourriture habituelle.
Une canne lancer rockfishing
Pas franchement conçue pour ce registre, cette canne convient aux petits milieux car elle permet de lancer un appât naturel, une nymphe ou un leurre souple à plus de 10m. Cette canne en puissance UL et en longueur de 2.1m sera parfaite pour une pêche amont en lançant devant soi un ver ou un petit LS en le laissant dériver canne haute ou en lancer aval sur des spots toujours canne haute pour laisser dériver le leurre.
C’est avec ce type de canne que je monte pêcher le haut Morvan en avril au ver ou à la teigne et ça fonctionne toujours plutôt bien. Les poissons sont des sauvages voraces, très rarement maillées mais au moins on s’amuse avec de nombreuses touches.
Une canne lancer courte UL
A partir de la mi avril, en ruisseau, les farios sauvages sont très actives. Par le passé on les cherchait avec des cannes de 1.2m voir moins. Des cannes paraboliques qui permettaient d’envoyer et de manier des cuillers n° 0 en faisant des lancers sous la main. Par le passé, les spécialistes pouvaient lancer à quasiment une vingtaine de mètres et ainsi être super discrets.
Cette pêche se pratique avec des cuillers tournantes et vise les postes en passant près des cailloux susceptibles d’accueillir des truites. On trouve encore ces cannes chez quelques rares détaillants, j’en ai une de 1.6m et c’est un régal que de pouvoir faire des lancers sans avoir besoin de 2m bien dégagés sur son coté.
Avec ces trois types de cannes, dont aucune n’a les honneurs du super haut de gamme très cher, vous pourrez vous amuser dans ces milieux sauvages où il faut crapahuter et où vous devriez ne rencontrer personne sur la journée.
Gardez la pêche.