Certains d’entre vous le connaissent sûrement, car son nom apparaît régulièrement sur les forums dès qu’il est question de moulinets, et particulièrement de moulinets spinning haut de gamme. Les amateurs de belle mécanique lisent attentivement ses comptes rendus qui font désormais autorité dans le petit monde du jigging et de la pêche exotique (et de la pêche en général).
Il faut dire qu’Alan Hawk n’y va pas par quatre chemins : il n’a pas son pareil pour dépiauter un moulinet de A (comme Abu Garcia) à Z (comme Zeebaas) pour en démonter le moindre boulon, le moindre rouage, le plus petit ressort, la plus microscopique rondelle de carbone pour en dévoiler les vices et les qualités. Cette autopsie rigoureuse l’amène à des conclusions très fines, jamais définitives, car il essaie toujours de dégager honnêtement les points positifs et négatifs de ses cobayes, suggérant même des améliorations quand il le faut. Son objectivité ne pourrait sérieusement être mise en doute, même si je suppose qu’il a beaucoup d’ennemis chez certains fabricants Asiatiques peu scrupuleux qui l’accusent à demi-mots d’être à la solde des grandes marques Nippones.
Si il est tant redouté, c’est que son classement est impitoyable. On retrouve dans son top 5 bien évidemment Shimano, Daïwa, Penn et Van Staal, mais n’est pas un gardien du temple : Le jour ou Shimano fabriquera des moulinettes, il sera le premier à le dénoncer. Il nous explique juste pourquoi le Stella est l’un des meilleurs moulinets au monde, avant de préciser qu’entre le Stella et le Saltiga, c’est comme entre une Ferrari et une Maserati ; à ce niveau d’excellence, ce sont d’infimes détails qui font la différence. Au final, la vérité nous explique-t-il, c’est que si l’on veut de bons moulinets, il faut de l’humain derrière. Une conception ingénieuse ne vaut rien si il n’y-a pas des ouvriers hyper qualifiés et passionnés pour assembler correctement les pièces, les graisser, les vérifier, etc. Quand ce facteur humain disparaît et que la fabrication est laissée à des gens qui s’en foutent, on obtient des produits médiocres. C’est ce qui est arrivé à Mitchell, Abu, Penn, et autres, qui se sont fait racheter par de vastes conglomérats industriels qui ont délocalisé la production en Chine par soucis de rentabilité, avec les résultats que l’on sait.
Il passe ainsi en revue chaque année des dizaines de moulinets, plus ou moins bien conçus, plus ou moins bien connus. Non seulement il les démonte, mais en plus il les teste en vrai, sur les poissons coriaces des mers tropicales. De longs mois se passent donc avant qu’il ne rende son verdict. Cette déontologie est à souligner, d’autant plus que ses reportages sont mis gratuitement en ligne.
Le but que poursuit ce passionné est d’informer les pêcheurs sur les arnaques proposées régulièrement par des fabricants …indélicats. Ainsi certains moulinets reviennent régulièrement sous des appellations diverses suivant les pays, et Alan nous explique pourquoi ces moulinets, superbes en apparence, ne sont que de piètres râpes à fromage chromées. Mais il y a aussi de bonnes surprises et certains moulinets low cost se révèlent être d’excellentes mécaniques.
Un conseil, avant de vous laisser séduire par tel ou tel modèle, jetez un coup d’œil sur son site pour voir s’il l’a étudié. Si vous avez un doute ou une question sur un moulinet, vous pouvez toujours le contacter, il vous renseignera sûrement. Grâce à lui, vous serez au courant avant tout le monde des dernières nouveautés, comme l’impressionnant Zeebaas…
Ou l’hallucinant Shimano Aero kisu, pas encore distribué en France.
De nombreux report sont encore en attente, n’hésitez pas à consulter régulièrement cette mine d’information, ça vaut le détour!
Jean-Paul Charles
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