Direction le Morvan ce matin, en l’ occurence l’ Yonne à quelques kilomètres de sa source pour essayer de tenter quelques sauvages.
j’aurai utilisé une technique inédite ce matin, une technique mise au point par Patoche il y a deux ans, le Rocktruiting et ça aura plutôt bien marché.
Le rocktruiting c’est utiliser un équipement de rockfishing, c’est à dire une canne UL de 2m à 2.2m et un petit moulinet monté avec une tresse très fine et une tête de ligne en fluorocarbone. Tout cela pour éviter l’encombrement d’une classique canne télé-réglable dans un environnement de ruisseau très encombré.
Le montage sera super simple, un hameçon et deux plombs très proches, le tout esché d’un petit ver de terre que je pourrai propulser à facilement 15m, donc hors de portée de la vision de ces petites diablesses.
Je dépose Cathy en amont du parcours, elle va pratiquer au toc classique sur des vasques alors que je choisis l’ aval deux kilomètres plus bas sur une partie très difficile. Auparavant j’ attaque sur un poste classique qui auparavant fonctionnait bien.
La forêt morvandelle est profonde, humide, on n’y est qu’invité et il faut crapahuter pour progresser mais le décor en vaut largement la transpiration et les crampes.
J’attaque durant une demi heure mes postes classiques mais pas la moindre touche, pourtant le sol n’est pas marqué des empreintes d’un pêcheur précédent, c’est le calme plat. Evidemment je me dis que ça sent la brecouille tout ça !!
Arrivé à la voiture, j’attaque la partie amont, là où vers mes 20 ans il y avait des prés qui se sont transformés depuis en une inextricable zone pleine de ronces, d’arbustes et où les accès à la rivière sont rares.
Après quelques centaines de mètres difficiles, la zone s’ouvre enfin un peu, pas la moindre trace au sol hormis des traces de chevreuils très nombreuses, je suis chez eux !
Première petite vasque à la teigne et première touche mais loupée, ma teigne à disparu. j’en remet une mais la truite à compris, tant pis j’essaye un ver et là c’est la touche nette. La truite est prestement ferrée et vient à ma main c’est une petite sauvage gourmande qui repartira vite après la photo.
Je continue et réessaye la teigne sans succès pourtant les eaux sont cristallines. Je remet un ver et sur un joli pool c’est une nouvelle truite qui vient se piquer.
La matinée se poursuit sur le même rythme avec quelques loupées, et quelques prises au milieu de ce décor vierge qui se mérite.
Une bécasse décollera dans mes pattes tandis qu’un chevreuil au loin s’enfuira discrètement. Le temps passe, il est 13h00 et j’ arrête à la dernière grande vasque avec une nouvelle petite sauvage et plus un seul ver.
Cathy plus haut a eu aussi de la réussite avec 4 petites noiraudes et deux décrochés, pour moi ce sera 7 truites et trois décrochées sans compter celles que j’aurai vu venir voir mon vers et ne pas mordre.
Plus q’une dernière marche au milieu des tourbières, des ronces, des rochers et me voilà à ma voiture bienheureux de cette petite sortie solitaire au milieu de coins sauvages.
Aucune belle truite, plus de 20 cm, ne se sera montrée ce matin mais qui sait, peut être un jour ?
Gardez la pêche.
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