Le flotteur ou plus péjorativement « le bouchon » est la plupart du temps le dernier élément à avoir de l’importance aux yeux des pêcheurs. On ne lui demande juste d’être visible à nos yeux et pourtant il y aurait tant à faire avec le flotteur. Demandez aux pêcheurs au coup qui en savent beaucoup à ce sujet….
Notre bon vieux bouchon n’a guère évolué depuis des lustres, c’est toujours le même avec sa forme ovale, sa gélude rouge sur l’antenne.
Ce flotteur possède une bonne portance, une bonne visibilité mais se lance comme une clé de douze, est très sensible au vent, fragile….
Plusieurs éléments doivent guider votre choix pour la pêche au vif : Est-il adapté au vif, au carnassier recherché, aux conditions météo et est il discret ?
La discrétion semble avoir été oubliée par nos fabricants français alors qu’ailleurs c’est un argument objectif. Seuls les flotteurs en plastique creux de Drennan (ressemblant à des Buldo) et les flotteurs en polystyrène de Top Float Innovation possèdent ces deux arguments.
Un carnassier pêché au vif va mordre vers le haut et verra le bouchon si l’eau est peu profonde ou très claire. Un Drennan étant transparent il ne le distinguera pas, un Top Float étant blanc, il ne se détachera quasiment pas de la clarté du ciel. Tout simplement……
Pourquoi les carnassiers seraient il idiots au point de ne pas se méfier d’un gros machin qui s’agite au dessus de leur proie ? Donc restez le plus discret possible.
Pour la portance, adaptez votre flotteur à votre vif. Ne pêchez pas avec un flotteur de 20g et un vif de 6 cm. A la touche le carnassier devra treuiller comme un furieux pour que vous voyez cette touche. Pensez toujours que la discrétion là aussi est de faire en sorte que le poisson ne sente pas ou très peu le bouchon, sinon il recrachera le vif.
Un sandre est donné comme étant plus méfiant qu’un brochet, c’est pourquoi il se pêche plus souvent en plombée. Néanmoins j’ai fait de super belles pêches de sandre au bouchon mais au bouchon anglais, un wagler. Celui dispose d’une grande antenne très visible mais coule à la moindre aspiration. Il est idéal pour des pêches fines et précises. Testez vous ne serez pas déçu.
Du coté de la météo, plus le bouchon sera gros ou hors de l’eau plus il sera sensible au vent donc choisissez un flotteur effilé en cas de vent. Idem pour son attache, il dérivera moins s’il n’y a pas 30m de bannière flottante qui dérive aussi, donc une simple attache par le bas en noyant la bannière va soustraire une partie de celle ci au vent.
J’ai longtemps pêché avec des flotteurs en mousse qui restaient à demeure sur mes cannes mais finissaient automatiquement par être écrasés lors des transports et pourtant ils étaient beaucoup plus solides que les classiques. Avec les flotteurs Top Float Innovation que l’on peut retirer sans démonter la ligne j’ai résolu le problème et je démonte pour le transport grâce au système de fixation ingénieux.
Idem pour des pêches avec des sandres tatillons, le flotteur Auto Lib de la même marque me permet de régler afin qu’à la touche il se libère et ainsi le sandre ne sentira aucune résistance. Ce flotteur a aussi un autre avantage c’est qu’une fois le fil tendu lors du combat il se libère automatiquement du système de pinces caoutchoutées et coulisse alors librement sur le corps de ligne. Plus de soucis de flotteur coincé par la ligature qui vient buter dans l’anneau de scion lors du combat !!!!
La plupart des flotteurs doivent être effilé s’il n’y a pas de courant sauf……En été, le soir en queue de lac lorsque rien ne bouge. Un gros flotteur rond qui va pomper sur l’eau suite aux mouvements du vif va générer de grosses ondes à la surface et ceci va mettre en alerte le brochet qui viendra voir au bout d’un moment ce qui se passe.
Cette technique vient des USA et est utilisée avec les muskies depuis longtemps, nos brochets y sont très sensibles lors des épisodes de fortes chaleurs et de calme total, essayez une fois vous m’en direz des nouvelles….
Gardez la pêche
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