Aborder un lac qu’il soit de barrage ou naturel pour y pêcher le sandre c’est faire un pari sur la présence de celui-ci. Le sandre vivant la plupart du temps en banc, on ne le trouvera pas forcément en pêchant les bordures comme on trouvera fatalement un brochet. Pour notre ami lucioperca il faut avant tout viser quelques postes et s’y cantonner.
Si vous avez la carto subaquatique du lieu pêché, vous avez déjà un énorme avantage puisque vous pourrez vous faire une projection mentale du fond du lac et ainsi pêcher plus précis.
Je vous propose quelques exemples de postes typiques qu’on pourra rencontrer partout en lac et qui en temps normal sont occupés par les sandres selon les saisons. Pour le sandre, j’ai pu constater au fil du temps qu’il occupait deux types de postes, ceux de début de saison et ceux de fin de saison, voyons cela.
Les postes de début de saison
En attaquant en mai la pêche du sandre on pourra peut-être trouver les sandres sur les bordures et les mâles sur les nids en train de protéger leur couvée. Cette présence ne dure guère que deux semaines voir trois mais le moment fluctue entre avril et mi-mai sur mes coins de pêche.
Si nous allons laisser tranquilles les mâles, on peut essayer de viser les femelles qui ont pondu et qui restent un temps à proximité de ces zones de frayère. Il suffira de pêcher plus profond et plus au large dans des zones en pente assez douces comme les baies et les reculées.
La saison avançant on trouvera les sandres le matin de bonne heure sur les plages puis plus tard un peu au large dans 5/6m d’eau. On recherchera donc, en été, des zones de plages avec une cassure au bout qui devraient servir de point de fixation aux sandres.
En été aussi n’oubliez pas les éboulis rocheux car ils abritent des écrevisses et les sandres en sont friands. Si une île est implantée au centre du lac, pêchez son tour. Si c’est un haut fond conséquent, pêchez la cassure de ce haut fond.
J’ai le souvenir d’un joli sandre pris au vif par un pêcheur du bord qui avait cassé. J’ai trouvé le bouchon immobile au pied d’un grand haut fond et j’ai sorti le sandre pris au bout qui se reposait là. J’ai marqué le poste au GPS puis après une passe au sondeur en mode side imaging, j’ai découvert qu’il était pile poil posé sur le fond juste à l’endroit où ça remontait.
L’ automne arrivant les sandres vont redescendre d’un cran en suivant le plus souvent la couche d’eau oxygénée qui commence à couler à cause du brassage du vent. On pourra encore les trouver à proximité des hauts fonds et des plages mais plus loin et plus profond. Ils aiment bien à partir de l’ été se caler contre les structures que sont de vieux ponts ou des édifices noyés et c’est en début d’ automne que je les retrouve très régulièrement sur ces points de fixation. S’il n’y en a pas et que le lac n’est qu’une grande cuvette, cherchez le truc qui n’est pas pareil… Une pointe rocheuse, un tombant isolé, n’importe quoi qui dénote, ceci va irrémédiablement attirer les sandres.
En plein hiver on cherchera le sandre au plus profond, souvent dans la zone du barrage. Il aura quitté l’ amont pour converger vers l’ aval et il sera plus facile à découvrir au sondeur. C’est le moment des techniques verticales dans des fonds de plus de 5m. Personnellement je ne le pêche pas au-delà de 15m pour deux raisons : Difficile de garder un bon contact avec la ligne par une telle profondeur et décompression trop importante pour le sandre à la remontée.
Je le cherche souvent dans le lit de l’ancienne rivière, le long de la cassure avant d’ arriver sur le lit de vase, dans les arbres noyés et si vous en avez le droit, le long du barrage ou de la digue de pierre.
Avec ce type de recherche simple on peut maximiser ses chances de trouver un sandre sans s’égarer sur d’hypothétiques postes. Néanmoins pour tempérer mon propos, ces satanés sandres sont souvent là où on ne les attend pas.
Gardez la pêche
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