Au cours de mon dernier séjour en Normandie pas très loin de Lisieux j’ai eu la chance d’ être accueilli à la pêche par Gaël Even qui m’a fait découvrir sa région en me présentant pour commencer un étang à brochet et en me faisant la surprise de venir avec quelqu’un que j’admire depuis de nombreuses années, le journaliste halieutique Marc Antoine.
Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant dans cette région, elle était baignée de soleil ! Pas la moindre petite averse, la moindre bruine, le plus petit crachin qui sont ce qui vient de suite à l’ esprit lorsqu’on parle de la Normandie.
C’est donc par une journée chaude et ensoleillée que j’avalais les 500 km qui me séparaient de ma région morvandelle pour découvrir ce coin de France avec l’un des pêcheurs les plus emblématiques de ces dernières années.
Et bien entendu en Normandie, dans l’ hôtel, on ne met pas en route la clim avant les saints de glace, j’ai donc transpiré toute la nuit.
Le lendemain matin, Gaël passait nous prendre et nous emmenait dans un étang mythique, l’ étang de Vrigny. Un étang privé bien peuplé de jolis brochets où il y a quelques années de cela Pierre Affre avait tourné une vidéo où un papy attrapait à la cuiller un monstre de plus d’1,2m. J’ai encore cette vidéo au grenier mais plus de magnétoscope pour la visionner.
Arrivé sur place, Gégé alias Marc Antoine, auteur halieutique de référence et journaliste au Pêcheur de France durant de nombreuses années nous attendait, prêt à en découdre avec les brochets normands.
Gael avait emmené pas mal de leurres mais c’est un leurre improbable pour moi qui fera la différence sur la journée : Le Deraball d’Illex. J’aurai l’occasion de vous le présenter plus précisément dans un prochain article tellement il a été efficace ce jour-là. Mais ce fut aussi l’occasion de vérifier l’efficacité du Dunkle, autre leurre souple Illex et du Gantarel, un superbe swimbait dur.
Preuve en est, Marc Antoine est installé dans une barque sous un auvent, Gael sur l’ autre prépare son matériel et nous faisons tous un boucan d’enfer. Gégé ( Marc Antoine est un pseudo) jette son leurre à deux mètres entre les deux barques et un brochet surgit de nulle part l’attaque sous nos yeux ébahis. Il reviendra à trois reprises avant de se faire piquer, je n’ai jamais vu cela auparavant.
J’embarque pour la matinée avec Gaël sur cet étang d’une trentaine d’hectares bien peuplé en herbier et surtout en brochets. Nous traversons l’étang et les touches ne mettront pas longtemps à arriver. Bien que Gaël essaie d’autres leurres et prend du poisson, le Deraball avec sa nage atypique se démarquera. Je piquerai même cette superbe perche avec ce leurre, étonnant non ?
Un leurre à ramener doucement et qui évolue dans la zone des 1 m de fond et dont l’ armement coulissant permet de l’éloigner des dents coupantes des brochets. Mais au bout de quelques poissons les stigmates apparaissent quand même.
Les brochets étaient calés dans les bandes d’herbiers et surgissaient lorsqu’on passait dans la bonne zone. Nous auront même la chance de faire un doublé, ce qui n’est pas commun.
Nous mettrons au sec au bateau plus de 10 brochets en trois petites heures de pêche avant une pause casse-croûte à l’ombre car le soleil normand tapait comme en plein été.
L’après midi j’embarquai avec Gégé pour de multiples prises de brochets mais aussi un véritable cours universitaire sur les débuts de la pêche moderne au leurre. j’appris entre autres choses que le leurre souple King Mappa avait été créée avec le plastique des gants Mappa et bien d’autres anecdotes historiques sur les leurres qu’on utilise aujourd’hui.
L’après midi s’est poursuivi tranquillement avec le même rythme de touches que le matin, j’ai pu essayer de nombreux leurres mais aucun n’avait la même efficacité que ce démoniaque Deraball.
Le début de soirée est vite arrivé et il a fallut malheureusement se quitter, je verrai partir celui qui est toujours pour moi le modèle d’écriture halieutique. Ce personnage m’a beaucoup inspiré dans ma façon de vous rendre compte de mes récits sur l’eau et m’a fait vivre de belles aventures de pêche au travers de ses nombreux écrits lorsque j’étais abonné à la revue Le Pêcheur de France, disparue depuis peu. J’espère pouvoir le recevoir un jour à mon bord et lui faire découvrir l’un des lacs du Morvan.
Le retour fut l’occasion d’échanger avec Gaël sur le matériel mis en œuvre et les leurres Illex et Gunki utilisés. La canne Element Rider S 210 MH Lightning Spécial d’Illex en spinning fut particulièrement à la fête avec le Deraball, elle est parfaite pour le brochet en linéaire et sa réserve de puissance est impressionnante. Une canne mise au point pour la pêche du bar qui devrait ravir les amateurs de pêche en spinning lors d’une recherche du brochet.
Retour à notre hôtel toujours sans climatisation pour une bonne nuit de sommeil avant d’attaquer une autre journée destinée à la truite normande.
La suite dans quelques jours…
Gardez la pêche.
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