Bien que le Morvan ne soit pas une terre propice à ce poisson si passionnant qu’est le corégone, Morvan Pêche s’est fait une spécialité de cette pêche si particulière et propose tout l’attirail nécessaire à sa traque. J’ai pu faire une sortie avec le dirigeant du magasin, une matinée pleine d’enseignements.
Il se trouve que je connais bien Seb MORIN, patron de Morvan Pêche, depuis près de vingt ans. C’est un perfectionniste qui s’est pris de passion pour cette pêche délicate qu’est celle du corégone qui s’apparente à une pêche en verticale où le positionnement du bateau, les réglages du sondeur et le matériel le plus pointu font souvent la différence.
C’est Seb qui m’a amené au corégone en 2010, j’ai mis deux ans à accrocher et dorénavant j’en suis mordu et les mois de mars et avril sont consacrés à sa traque. Etant resté sur des bases techniques classiques je m’en tire toujours correctement mais je suis loin d’afficher la réussite de Seb. Je lui ai donc demandé de m’emmener à Chalain (39) pour voir de mes propres yeux ce qui faisait la différence entre nos deux approches.
Nous sommes donc arrivés à Chalain jeudi dernier avec un créneau météo parfait, soleil et pas de vent. Nous avons rejoint tranquillement la zone puis découvert un spot au sondeur où l’activité des flèches d’argent était marquée. J’ai pris le temps d’observer le matériel de Seb pour l’occasion : 3 cannes et 3 moulinets différents pour s’adapter rapidement.
Seb dispose d’une impressionnante collection de gambes avec de multiples nuances de coloris, de cerclages, de tailles d’hameçons.
Sa première constatation a été de découvrir qu’une émergence d’insectes à corps vert était en cours, il a donc parié que les corégones se nourriraient des larves de ces insectes. En inspectant le sondeur il a compris que les corégones ne se nourrissaient pas au fond mais entre 50 cm et 2 m là où les larves commençaient leur ascension vers la surface.
La matinée s’est vite déroulée avec pour lui de nombreux changements de gambes (ligne composée de 5 imitations de chironomes). Afin de trouver le coloris du jour il a monté une gambe composée de variations de couleurs vertes olives pour finalement constater que le poisson ne mordait que sur une couleur donnée, ce que j’ai pu vérifier ayant eu bien moins de touches.
Il pêche avec des cannes très fines, souples mais nerveuses et la tresse qui équipe ses moulinets est du plus petit diamètre disponible sur le marché. Le corps de ligne des gambes est affiné en 14 centièmes mais il lui arrive de descendre en 12 centièmes lorsque la pêche devient très difficile.
Résultat de cette matinée, il prendra 7 corégones dont 5 maillés, quant à moi j’en prendrai 3 dont 1 seul maillé. A noter que la pêche a été difficile avec des poissons chipoteurs au possible qui nous ont mis les nerfs à rude épreuve.
J’ai pu le voir utiliser son moulinet suisse surnommé la roue de vélo, un moulinet ultra simple sans frein mais au ratio super lent qui permet de gamber au moulinet (gamber signifie remonter la ligne très doucement en imitant la montée des chironomes dans la couche d’eau).
J’ai aussi pu tester un moulinet 13 Fishing, le Free Fall que je vous présenterai jeudi prochain.
J’ai donc compris que ma vingtaine de gambes n’était pas suffisante et qu’il me faudrait me remettre à l’étau et investir dans quelques bobines de fil de montage. Si la pêche du corégone est assez simple en tout début de saison, elle va aller croissant en difficulté car les poissons se nourriront plus loin du fond sur des émergences et c’est là qu’il faudra pouvoir leur présenter le bon coloris à la bonne profondeur.
Morvan Pêche, outres les univers classique de la pêche s’est spécialisé dans le corégone en proposant le meilleur choix du grand Est pour la traque de ce poisson, ses trains de nymphes sont réputés pour leur excellente finition. Si vous souhaitez essayer cette pêche si particulière, vous trouverez tout votre bonheur à Morvan Pêche, 9 rue de l’Arquebuse, 71400 AUTUN, tel 09 67 04 22 57
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