Le coin du débutant : Pêche du bord, aborder un étang pour la première fois

Avec la période à venir des vacances, nombre d’entre nous vont en profiter pour aller découvrir le patrimoine halieutique local à travers des étangs petits ou grands gérés par les AAPPMA.

Lorsqu’on n’a qu’une matinée à consacrer à la pêche d’un nouveau plan d’eau, mieux vaut y réfléchir et préparer sa sortie pour ne pas se retrouver dépourvu devant une situation qu’on n’avait pas prévue.

Voici les questions à se poser et les réponses à y apporter.

 

L’étang est il accessible ?

Si vous ne pêchez qu’au leurre à une canne la question ne se pose qu’en termes de “faut-il des bottes ou pas ?” Mais si vous pêchez à poste fixe avec plusieurs cannes, mieux vaut savoir s’il faudra longuement marcher et si les bords se prêtent à cette technique. Certains étangs sont envahis de végétation et tendre une canne au vif relève de l’exploit. De même s’il faut marcher ½ heure avec sa caisse de pêche, son fourreau et son seau à vif…Mieux vaut être prévenu.

 

L’étang est il profond ? Comment est son relief ?

Entre une gravière, un étang de plaine et une ancienne carrière noyée, même si ce sont des étangs il n’en reste pas moins qu’ils sont très différents. Dans une ancienne carrière noyée qui ne possède pas de hauts fonds il ne faudra pas utiliser les mêmes leurres que dans un étang peu profond. S’il est profond, la pêche sera plus complexe car le poisson peut se retrouver suspendu un peu partout, dans les étangs peu profond, si le poisson peut être disséminé, au moins il sera toujours à la même profondeur.

 

Y’a-t-il des herbiers ou est il facile à pêcher ?

Cela m’est arrivé par le passé, marcher ¼ d’heure pour me retrouver face à un étang rempli d’herbier, et évidemment je n’avais pas pris de montages texans. Désormais j’ai toujours un peu de tout dans ma besace mais il n’en demeure pas moins que je me renseigne avant auprès de connaissances ou de détaillants locaux pour en savoir au moins un peu sur la présence d’herbiers, de nénuphars ou autres plantes qui n’abriteront pas les mêmes espèces. Les perches adorent les renoncules tout comme le brochet, mais moins les potamots, les nénuphars sont appréciés des bass.

 

Est-il très pêché ou un peu oublié ?

Si l’étang est un peu oublié ce peut être l’eldorado ou le désert. Certains étangs abritent une grosse population de carnassiers, surtout des brochets alors que d’autres, on ne sait pas pourquoi (milieu trop pauvre ?) en sont bien moins pourvus et seuls quelques sandres et perches survivent. Si l’étang est très pêché, il y a fort à parier que la densité de poissons sera faible donc il vous faudra ruser pour réussir.

 

L’AAPPMA qui le gère le rempoissonne-elle régulièrement ou non, quelle est sa population piscicole ?

Eh oui, si l’étang n’est jamais rempoissonné, même s’il est en nokill, vous aurez affaire à des poissons très éduqués qui auront vu passer toute la collection de leurres des pêcheurs. L’idéal est donc de contacter le président de l’AAPPMA via Facebook ou un site internet, ou via le téléphone s’il n’est pas très moderne. Vous trouverez souvent les coordonnées des présidents sur les sites des fédérations départementales.

 

Dernière question importante, l’étang à t’il bonne réputation ?

Une mauvaise réputation, ça se sait vite. Il se peut que l’étang soit mal géré, peu entretenu, vide de carnassiers. Bref si vous apprenez ça, allez donc voir ailleurs et ne cédez pas au super bon tuyau d’un inconnu sur un étang miraculeux, ce genre de tuyau ça ne se dit jamais !!!

Autre point qui important dans la réputation, il arrive que certains riverains excédés par les pêcheurs ou que certaines racailles ne portent atteinte à votre véhicule, mieux vaut savoir où vous allez.

 

Avec ces quelques questions, vous pourrez dégrossir votre choix et passer une belle journée, ou pas !

Gardez  la pêche.