La team Esoxiste.com a participé le dimanche 28 octobre dernier à une manche du défi est sur la Saône.
Accueillis le matin dans une nuit persistante et sous un froid glacial (-3 °) nous avions quelques appréhensions sur le déroulement de la journée. Le vent soufflait fort, très fort, les dérives allaient donc s’effectuer à vitesse grand V.
Comme d’hab c’est Raph et sa grosse voix qui nous ont accueilli pour un briefing devant un bon café et des croissants. Le sujet des conversations a tourné autour du froid, du froid et aussi du froid…et j’oubliai, du vent aussi !
Le matin alors que nous préparions la barque nous avons eu la visite de Bertrand, du blog martin le héron qui est venu nous faire une petite visite amicale et nous soutenir dans cette difficile épreuve. Afin de faire « coutume » (terme néo calédonien) il nous a amené un petit cadeau que nous dégusteront prochainement, je l’en remercie.
Les copains jurassiens sont arrivés avec de la neige sur leur voiture et sur leur bateau, ça tombait beaucoup chez eux, quelques centimètres qui vous font rouler au pas avec un bateau sur sa remorque. Dans le Jura, y’a pas de cigales mais des hommes, des vrais presque autant que ceux du Morvan, c’est peu dire alors.
31 bateaux ont donc été mis à l’eau grâce à deux rampes que le club de voile kayak avait mis à notre disposition.
Dès le départ à 7h30,nous avons mis le cap sur la partie amont du parcours où nous pensions trouver du poisson à la confluence d’un canal de dérivation et de la Saône. Une petite fosse de 6 m semblait propice mais malgré nos efforts nous avons fait chou blanc sur ce secteur. Obligés de s’ancrer pour contrer une trop rapide dérive, nous avons gratté, gratté….Tout d’abord leurre dur pour moi, cranck grand plongeur alors que Patoche était au leurre souple, puis plomb palette, lame vibrante…Tout ce qui était lourd et permettait de sentir son leurre car avec un tel vent impossible de faire dans la finesse.
Nous avons quitté le spot qui ne donnait rien pour nous replier sur un pile du pont de TGV malheureusement nous avons choisi la mauvaise, pas une touche non plus alors que l’équipage en face de nous, de l’autre coté s’est attelé avec un silure d’1m33, le plus beau poisson de la journée qui leur permettra de gagner une superbe canne custom. Le silure les fera dériver sur au moins 300 m avant de se rendre sous les yeux de Raph et Claudia qui ont eu le nez fin de passer par là à cet instant.
A 09h00, il était temps de prendre des forces, alors que Raph passait nous proposer une barre chocolatée, nous avons sorti le pâté, le saucisson et une superbe chablis 2010 qui nous a bien mieux requinqué qu’un Mars.
Nous avons ensuite effectué une dérive contrôlée en bordure, histoire de piquer un brochet au spinner mais toujours sans succès. Le doute a commencé à s’installer d’autant que nous avons entendu que les prises s’étaient faites sur le secteur aval…
Vers 10h30 nous avons rejoint un groupe de bateaux sur une fosse dans un virage où les amis de la Team Baresia venaient d’avoir des touches, quelques passes au plomb palette puis Patoche au leurre souple insulte copieusement le sandre qui vient de lui faire une touche coup de fusil.
Je monte alors un Jiggin Rap de Rapala et après quelques animations c’est pendu. Vu le poids au bout de la ligne, ça semble maillé et vu la défense c’est un sandre. Malheureusement au bout de quelques secondes le poisson se décroche me laissant dépité mais heureux d’avoir quand même pendu un poisson et pensant avoir trouvé le bon leurre.
Et c’est parti pour 1h30 de dérives sur ce secteur sans plus aucune touche….Nous décidons alors de redescendre et de trouver un secteur propice mais il y a du monde sur les postes, nous finissons par trouver de jolis coins mais le vent souffle vraiment fort, trop fort. Nos dérives mêmes contrôlées au moteur électriques se font à vitesse grand V. Nous nous rapprochons des mises à l’eau et les rafales de vent sont impressionnantes.
A 12h45, soit 3/4 d’heure avant la fin j’informe Patoche que j’en ai marre de corriger sans arrêt la dérive à la pédale du moteur électrique, ah si j’avais un Ipilot ou autre, on verra pour 2013. Nous décidons d’arrêter d’autant que l’ancre n’arrive même plus à s’accrocher au fond à cause du vent.
La démise à l’eau ou remise sur la remorque s’annonce périlleuse. Après deux passes où j’ai fait demi tour avant la remorque car j’arrivai trop doucement j’ai pu enfin me hisser sur cette dernière au moteur.
Par la suite j’ai pu constater le talent de certain qui du premier coup arrivaient à bonne vitesse et se beachaient au moteur sur la remorque du premier coup, et d’autres…..moins bien….voir beaucoup moins bien. Une sortie des bateaux qui aura duré un peu plus longtemps que d’habitude à cause de ce satané vent.
Ensuite direction le restaurant à coté pour un bon repas chaud qui nous a requinqué avant un remise des prix sympa où ce sera l’équipage Benoit Ducroux et Brice Martin qui raflera la première place avec deux brochets, à noter que Benoit avait fait le voyage depuis Belle Ile, ce n’est pas la porte à coté.
Nicolas Gassert, le compétiteur qui a gagné la canne custom de chez Furious Bass Custom Rods est plutôt heureux, il a gagné une superbe monobrin big bait avec montage d’anneaux en hélicoïdal grâce au silure d’1m33 pris au plomb palette sous le pont du TGV.
Voici un équipage satisfait qui étaient encore capot à une heure de la fin et qui ont pris coup sur beau sandre de 50 et un silure d’à peu près 1m.
Vous retrouverez les résultats complets et le compte rendu de cette compet sur le site de Drift King Fishing.
A noter désormais que le silure est comptabilisé dans les prises en prenant en compte la moitié des points et que l’année prochaine le chevesne le sera aussi. Un bel esprit qui dénote que le défi est ouvert et que la pêche des carnassiers ce n’est pas que brochet, sandre et perche.
Gardez la pêche.
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