Lors de l’épisode préhistorique nommé leurresouplique, situé entre le cuillerocène et le topwateracé, on pêchait le sandre au twist, au manié ou à la tirette et on cartonnait surtout quand sont apparus les leurres souples.
Les premiers twists de Mister Twister n’étaient alors disponibles qu’en une seule taille et en coloris blanc ou jaune. Dans les années qui suivirent des noirs, des rouges et d’autres teintes sont apparues, des formes nouvelles ont ainsi évolué jusqu’à presque faire oublier ce petit twist qui avait tellement pris de poisson.
Si vous avez la chance d’ habiter à une distance raisonnable d’un lac abritant le corégone, je vous conseille vivement d’aller le pêcher, surtout en ce début de saison où sa pêche est moins aléatoire qu’en plein été.
Le fleuve ou la rivière ont cet avantage d’être plus « lisibles » pour le pêcheur profane, en effet on remarque mieux les zones profondes et abritées sur ces biotopes susceptibles d’accueillir un grandgousier.
Si une grande majorité de pêcheurs au vif recherchent le carnassier au bouchon, il en est d’astucieux qui ont compris qu’on pouvait efficacement le pêcher en plombée.
La pêche au vif en barque ou en bateau n’est pas l’apanage du vingtième siècle, elle se pratique encore beaucoup à notre époque et bien qu’elle fasse hurler certains rigoristes du nokill elle est tout autant respectable que n’importe quel autre mode de pêche.
Il reste encore dans la mémoire collective une légende concernant le temps à prendre avant de ferrer au vif : Le temps de se rouler une cigarette… Et certains portent cette affirmation à son paroxysme puisqu’ils attendent au moins le temps de la fumer en plus, réduisant ainsi à néant toute chance pour le brochet de survivre.
S’il est bien une chose difficile en cette saison estivale c’est bien de conserver ses vifs. La plupart du temps la chaleur de l’été tue les vifs si on n’a pas un bassin suffisamment vaste ou une eau courante naturelle.
Une sortie carnassier au vif n’est pas une chose à improviser tout simplement parce qu’elle réclame une certaine logistique. Emmener tout un tas de matériel et s’apercevoir à la fin qu’on a oublié l’essentiel obligera tout pêcheur à faire une liste et à consacrer un peu de temps à la préparation de cette sortie.
Il y a longtemps que les fabricants n’ont pas accordé d’importance au matériel pour la pêche au vif mais la marque allemande Dam avec ses Hoempie Ploempie a décidé de ne pas oublier cette catégorie de pêcheurs, les autres marques auraient tout intérêt à l’imiter.
La pêche au vif qui supplante encore la pêche aux leurres, n’en déplaise à ses détracteurs, demande de bien s’organiser au bord de l’eau afin d’être le plus efficace possible.
Dans l’inconscient collectif, la pêche au mort manié est emprunte de mystère, une technique qui ne se maîtrise qu’après une longue quête. Or, c’est tout le contraire, le mort manié est facile mais comme toute technique il suffit juste de l’expliquer.
Il existe dorénavant sur le marché nombre de formes de bouchons à vif qui pourront satisfaire le plus coupeur de cheveux en quatre des pratiquants de cette technique. Alors que par le passé nous pêchions tous avec ce vieux bouchon vert surmonté de sa boule rouge, les techniques anglaises de pêche au coup sont venus mettre un coup de jeune dans l’emploi de bouchons plus précis.
Un grand merci à Manu Gautheron qui a partagé cette astuce de montage avec nous, le montage au vif décollé vise à empêcher ce dernier de se cacher dans le substrat (feuilles, vase) et ainsi pouvoir échapper au regard des carnassiers.
La pêche au vif demande de maîtriser quelques montages de bases qu’on pourra adapter au gré de ses envies ou en fonction des conditions de pêche rencontrées.
Pour énormément de pêcheurs, la saison hivernale se pêche différemment à ce qui se fait habituellement, le jig secoué devant le nez des carnassiers est alors leur leurre préféré. A force de pêcher en hiver j’ai pu constater que les animations rapides des jigs pouvaient faire la différence, alors pourquoi ne pas essayer.
Les brochets sont les carnassiers les plus faciles à attraper, pour autant faut-il qu’ils soient en activité alimentaire au moment où vous ferrez passer un leurre dans leur zone d’attaque.
Dernier article de cette série consacré à comment attaquer un poste au leurre, le leurre souple est à l’identique des autres, capable de pêcher tous ces postes mais souvent victime de la fainéantise du pêcheur qui n’utilise qu’un ou deux modèle et quelques coloris.
Les perches sont des poissons fantasques qui peuvent se trouver partout en plan d’eau néanmoins il y a quelques postes qui semblent les attirer comme un aimant.
Il n’y a encore pas si longtemps que cela, en gros une quinzaine d’ années, la grande majorité des pêcheurs de carnassiers n’utilisaient quasiment que des leurres métalliques.
Drôle d’idée que de vouloir traquer les carnassiers avec du matériel destiné à la perche ou au chevaine mais à un certain moment de l’ année et dans certaines situations ce peut être un choix rendu nécessaire si on veut continuer à attraper du poisson.