Les coloris des leurres ont de tout temps fait parler le pêcheur. J’ai longtemps cru dans ma jeunesse que le coloris clown (blanc à tête rouge ) était le meilleur pour le brochet, puis ce fut le fire tiger, puis le naturel, puis l’orange tiger….
Jusqu’à ce que depuis quelques années je ne choisisse plus mes leurres en fonction de mes goûts mais des paramètres rencontrés au bord de l’eau.
Une eaux claire et un ciel bleu vont m’ amener à utiliser un leurre transparent pailleté avec un peu de bleu en teinte principale.
Une eaux claire et un ciel couvert m’orienteront vers un leurre de coloris naturel, ventre blanc et dos marron noir.
Une eau plutôt marron ou chargée plancton vont m’orienter vers un orange tiger ou un fire tiger
Et une eau sale ou très marron me feront sortir le classique blanc.
Certes il existe aussi les coloris chartreuse, jaune, rouge, marron pailleté et noir ( oublions les roses, les violets et autres coloris car on ne s’en sortira pas) qui vont aussi fonctionner mais avec les 5 coloris que j’ai cité, tout du moins pour le brochet, vous devriez arriver à déclencher des touches.
On dit du brochet qu’il saute sur tout ce qui bouge… Oui s’il est en activité et s’il n’a pas vu de pêcheur depuis un moment mais avec un brochet éduqué la donne change.
J’en veux pour preuve un étang commercial rempli de brochets dans mon secteur. Les poissons sont là depuis plusieurs années et en ont vu passer du leurre !!! On les voit bien au side imaging posés sur le fond ou juste décollés à guetter un gardon suicidaire. Les premiers temps je me suis dit facile !!! Mais après avoir essayé la moitié de ma boite sans succès il m’ a bien fallu me poser et réfléchir.
Je n’irai pas jusqu’à dire que la couleur fut la clé du succès à tous les coups mais elle a eu une incidence notoire presque à chaque fois.
Un jour ce fut un shad de 11 cm coloris smelt qui cartonna, il ressemblait plutôt au fourrage présent mais une autre fois ce fut une virgule de 10 cm au coloris poisson clown qui mit la pâtée à tout le monde. Pourquoi ? Une petite virgule émettait une petite vibration pas comme celle des vifs que chassaient les brochets au ras de la barque, c’était donc la couleur du jour qui les faisait taper dans ce leurre improbable que mon coéquipier avait sorti pour la perche.
Ce jour là, pas une tape au coloris classique ni au fire tiger, seulement des leurres avec une teinte orange et pourquoi ? Je me pose encore la question.
On nous raconte que le brochet n’est pas sensible aux couleurs, préférant donner cette place du carnassier chipoteur au sandre mais le brochet est selon moi très sensible aux coloris.
Une autre fois au lac d’ Orient avec le même leurre par grand beau temps, pas une tape au transparent, pas une tape au naturel mais deux jolis becs à l’ orange tiger alors que mes coéquipiers restés sur du classique m’ont regardé prendre ces poissons.
Qu’en retenir ? Qu’il faut changer régulièrement de tailles, de types, mais aussi de coloris pour trouver ce qui fera réagir les brochets car une fois qu’on a trouvé le graal en leurre, les touches ne se font plus attendre.
Je démarre donc ma partie de pêche en fonction de la couleur de l’eau, du ciel, puis je change de taille jusqu’à trouver celle qui m’occasionnera une attaque ou un suivi puis là, si je n ‘en ai pas eu de nouvelles en 10 minutes, je change de coloris.
Il faut oser mettre un fire tiger dans une eau cristalline mais des fois il n’y a que ça qui fonctionne, idem pour un coloris naturel dans une eau chargée.
Les coloris sont importants au même titre que tout le reste, même pour le brochet et si celui ci a une réputation de fou furieux qui saute sur tout ce qui bouge il n’en reste pas moins qu’il sait se montrer rétif même devant le plus joli leurre s’il n’est pas de la bonne couleur.
Gardez la pêche.
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