Vassivière, la Creuse fut généreuse …

Automne 2020 : Nous sommes à Alcantara, en Espagne, et avons la chance de côtoyer sur place une sympathique équipe de pêcheurs du centre-Est de la France.
Parmi eux, Aurélien, Creusois, adepte de la truite à la mouche et du sandre en verticale, qui nous vend avec tellement de convictions son département que nous promettons de nous y rendre un jour pour une future villégiature.

De plus, notre copain Laurent, adepte du lac de Vassivière depuis une dizaine d’année, avec à son actif une bonne vingtaine de séjours sur place, nous avait également mis l’eau à la bouche concernant cette destination.
Ce sera donc en direction de la Creuse que nous partirons cet été.

Premier conseil promulgué par nos amis : Vassivière sait être généreux, mais il vaut mieux toujours prévoir un plan B.
En effet, les brusques variations de niveau liées à la production électrique ont tendance à clouer le bec des poissons.
Ce plan B sera la retenue de Lavaud-Gelade, situé à quelques kilomètres du lac de Vassivière.

A noter que de nombreuses rivières de première catégorie sont situées à proximité, mais elles ne feront pas partie de notre objectif pêche.

 

Petit rappel :

Le lac de Vassivière est un plan d’eau artificiel situé sur le plateau de millevaches en Limousin, voué à la production électrique et au tourisme, d’une superficie de 1000 hectares (avec 58 kilomètres de berge).

On peut le diviser en deux parties :

 

La partie Ouest, département de la Haute-Vienne (côté barrage), et la partie Est, côté Creuse.
Plusieurs mises à l’eau sont à disposition, le thermique est autorisé.
Deux zones sont réservées aux sports nautiques « mécaniques », et bien que la pêche y soit autorisée, il vaut mieux ne pas tenter d’y côtoyer les gros hors-bords en journée.
De nombreux haut-fonds dangereux sont signalés par de grosses bouées noires et rouges.

 

Le lac de Lavaud-Gelade.

Le lac artificiel de Lavaud-Gelade (300 hectares) est une réserve d’eau artificielle servant à ré-alimenter le lac de Vassivière en fonction de ses besoins, via une conduite souterraine.
Le thermique y est autorisé, à vitesse limitée. Le lac est réputé pour sa belle population de perches, et il est toujours possible de leurrer un joli sandre.

A noter qu’il n’y a pas de silure dans ces deux plans d’eau.

 

Notre gîte :

Fuyant les zones trop touristiques, et cherchant un point de chute situé à distance raisonnable des deux plans d’eau, nous avons trouvé un gîte à Vallière.
Ce petit village rural dispose de commerces de proximité (supérette, boucher, boulanger, primeur, pharmacie, restaurant …), et est situé à 15km d’Aubusson, 10 km de Lavaud-Gelade, 20km de Vassivière.

Le bâtiment est implanté sur un site fermé par un portail électrique, et permet de garer le bateau et la remorque en toute sécurité devant la maison.

 

Le gîte est récent, bien équipé et très bien tenu. Nos hôtes accueillent régulièrement des pêcheurs.
Vous trouverez en fin d’article les coordonnées de cet hébergement.

 

Arrivés le samedi en fin de journée, notre mission du dimanche matin sera l’opération ravitaillement pour la semaine.
Pour l’après midi, nous prévoyons une petite sortie sur Lavaud-gelade.

 

La mise à l’eau s’effectue sur la plage sauvage.

 

La rampe bétonnée. Le parking se situe au dessus, le long du champ.

 

 

Et c’est parti … La météo ne s’annonce pas très bonne : Vent, pluie, et pas très chaud. Combinaison de pluie de rigueur.

 

 

Ça commence mal : Une rapide modification de la perche du sondeur live la veille de partir, et j’ai laissé le clamp de fixation (entre les deux rotules) dans mon garage.

 

On fera tout le séjour sans le live-scope, tant pis . Un peu de déception …

 

Très rapidement, on trouve du poisson. Mais rien à faire, ce sera une sortie capot. Pas la moindre touche.
Après discussion avec les gars sur la mise à l’eau le soir, c’est général. On fera mieux demain.

 

 

Ce petit lac est vraiment sympa, très sauvage. On y retournera dans la semaine.

 

Les deux prochaines sortie sont programmées à Vassivière. On est en mode « vacances », et nous arrivons vers 9h00 à la mise à l’eau de Nergout. C’est depuis cette cale que nous effectuerons toutes nos sorties sur le lac.
Cale bétonnée, idéalement située, vaste zone de retournement. Le seul inconvénient : Il ne faut pas être trop nombreux en même temps à vouloir l’utiliser, sous peine d’embouteillages.

 

 

 

Sur les conseils d’Aurélien, nous allons attaquer par le côté « Creusois ». Les fonds ne sont pas trop importants, et notre ami nous a indiqué quelques coins à prospecter.

 

Après avoir un peu marné, nous trouvons une zone favorable, et nous allons réussir à leurrer plusieurs petits sandres.

 

Et de petits brochets. Nous grattons au leurre souple. Nous finirons cette journée avec 6 poissons. Mais ou sont les gros ????

 

 

Deuxième sortie le mardi sur le même côté du lac. Nous allons prospecter d’autres endroits, mais sans grand résultat.

 

Finalement, nous décidons de retourner sur les postes de la veille.

 

 

 

Mêmes postes, mêmes résultats …

 

Un rapide coup de téléphone au copain Laurent : « Laissez tomber les leurres souples, et pêchez à la lame » nous intime-t-il.
Aussitôt validé !!!
Nous finirons cette journée, comme celle de la veille: De nombreuses touches, et 8 poissons de petite taille au sec.
On voit bien au sondeur qu’il y a de jolis spécimens posés sur le fond, mais pas moyen de les faire bouger.

 

Le mercredi sera relache le matin, avec visite en touriste de la région, la ville d’Aubusson.
J’en profite pour passer chez le détaillant local. Jolie boutique axée sur le sport et outdoors, avec un coin pêche assez conséquent. -> EUROPECHE SAINT CRICQ LOISIRS

Le patron est très sympa, et fin pêcheur. J’en profite pour acheter une lame adaptée aux conditions du coin, et Naceira se laisse tenter par quelques leurres.
Nous retournons l’après midi à Lavaud-Gelade.

 

 

Très chaude journée. Nous essayons de rester à couvert des arbres le long d’une berge recommandée par Aurélien.

 

 

Se sera une après-midi perches et petits brochets …

 

Et qui se soldera par 5 poissons au sec. Toujours pas de jolis spécimens à se mette sous la dent.

 

Pour le jeudi, nous allons nous rendre à nouveau sur Vassivière. Mais sur les conseils de Laurent, ce sera le côté Haute Vienne.

 

 

La lame achetée la veille, et qui va s’avérer être une arme de destruction massive …

 

Le pont de l’île de Vassivière.

 

Le lac est à son niveau maxi. Ça passe tout juste, attention à ne pas oublier de coucher les cannes.

 

L’île de Vassivière. Paysages splendides.

 

 

Les fonds sont plus importants, car nous sommes côté barrage. Premier (et seul) brochet de la matinée. Naceira se fendra d’une jolie perche.

 

Et pourtant, ils sont bien là …

 

Après le repas pris au fond d’une anse, nous retournons à notre prospection. Sur une pointe immergée, dans 9.00m de profondeur, nous remarquons un peu d’activité.

Nous sommes sur un banc de jolies perches.

 

Nous allons capturer une dizaine de poissons très corrects, puis néant … Les blancs sont partis, les perches aussi. Nous tournons sur le coin, mais plus rien de rien.
Nous continuons notre ballade, et remontons pour faire le tour de l’ïle. Superbes endroits, mais envahis par les plaisanciers qui circulent bien au delà des 20km/h autorisés.
La journée touche à sa fin, et nous n’avons pas retrouvé les poissons.
Sur un coup de tête, je décide de retourner sur la zone du début d’après midi, pour tenter le coup du soir.

 

Bonne pioche !!! Les poissons sont actifs, et les grosses perches de sortie.

La lame achetée la veille est d’une rare efficacité … La plus grosse perche accuse quand même 40cm à la toise.

 

Et si tu as le malheur de laisser descendre au ras du fond, tu es aussitôt sanctionné par la capture d’un petit sandre !!!

 

Nous finirons cette soirée totalement dingue avec la capture d’une trentaine de jolies perches, plus 5 sandres. La nuit va tomber, l’activité des poissons s’est soudainement calmée.
Il est temps de rentrer. Quelle belle journée !!!

Pour le lendemain, et dernière journée, nous décidons de retourner à Vassivière, sur la partie Creuse, qui nous a beaucoup plus emballé que le côté Haute-Vienne.
De plus, nous sommes convié à partager le soir un bon repas avec l’ami Aurélien, et il faut penser à ranger nos affaires pour le départ du lendemain.
Nous allons mettre à l’eau un peu plus tôt, pour rentrer vers 15h00.

 

Sur le trajet vers la mise à l’eau, nous nous retrouvons embourbé dans un embouteillage sur la route. La chaussée est jonchée de petits grains noirs, et je m’imagine qu’un peu plus loin, un camion a perdu une partie de son chargement (des myrtilles ???).

 

En fait de myrtilles !!!
30 minutes à 5 km/h, c’est mort pour arriver tôt à la misalo. Bon, rien de grave, on est en vacances …

 

 

Nous allons prospecter la plage de Broussat, avant l’arrivée des premiers touristes.
Cela se soldera par la capture de quelques petits sandres. Nous décidons de nous rendre sur les postes du début de semaine.
Malheureusement, deux bateaux sont sur le coup. Tant pis, il nous faut prospecter un peu à l’aveugle, et nous remontons plus au nord.

 

A proximité d’un îlot, nous trouvons ce qui nous semble être d’anciens murs en pierre. Au troisième lancer, ma lame magique ramène un banc de perches au bateau.
On s’ancre, et c’est reparti comme la veille au soir, certes avec des poissons un peu plus petits. A chaque lancer son poisson …

 

 

 

Toujours de nombreux petits sandres …

 

 

Le vent va soudainement se lever, chasser les nuages, et le soleil va pointer le bout de ses rayons.
Après plus d’une heure d’euphorie, cela va calmer les ardeurs du poisson. Le banc de blanc a disparu, les perches aussi.

Il est presque 13h00. On décide de manger un morceau, puis de reprendre notre prospection.
Malheureusement, nous ne retrouverons pas le mojo du matin.
Cela clôturera cette session d’une semaine.

Voilà, c’est déjà fini.
Vassivière, endroit magnifique, nous laisse un très bon souvenir. De jolis paysages, du poisson tous les jours … Il ne nous manquera qu’un joli sandre ou un beau brochet pour parfaire le tableau.
On se promet d’y retourner, et pourquoi pas en automne afin de tenter d’y prendre des poissons plus corrects.

Merci aux copains Laurent et Aurélien pour leurs conseils avisés.

Le gîte à Vallière -> https://www.gites-de-france-creuse.fr/location-vacances-Gite-Les-Chalets-a-Valliere-23G1360.html

AB