Pêche à la sonde Live, pourquoi ça polémique ?

Depuis la démocratisation de la sonde Live qui permet une visualisation des échos en mouvement à l’écran on constate qu’une certaine frange de pêcheurs s’oppose à cette technologie et ne demande pas moins que son interdiction.
Pourquoi ? Qu’est ce qui a amené à cette polémique et que risque-t-il de se passer à l’avenir ?

Les réseaux sociaux sont fantastiques, fantastiques de connerie le plus souvent et ce qui est encore plus fantastique c’est que des personnes sages et sérieuses, ou données comme telles, commentent positivement ces positions des réseaux. Néanmoins il est normal de reprendre les polémiques de comptoir pour les analyser plus finement et les éclairer. C’est ce que j’avais essayé de faire il y a quelques années dans la rubrique « les grandes gueules de la pêche ».
Personnellement, ne me demandez pas de m’inscrire contre le live, j’en suis équipé et j’adore. Je ne prends pas plus de poissons mais je prends mon pied à voir les attaques ou les réactions, mes amis font de même. Je connais des pêcheurs qui officient en sharp shooting et qui prennent régulièrement de gros poissons que personne ne pêchait avant, je parle des poissons pélagiques, et qui les remettent à l’eau. J’en connais aussi qui pêchent plus classiquement avec et qui n’en prennent pas plus qu’avant et parmi tous ces pêcheurs équipés en live il y en a surement quelques uns qui ont compris comment ça marche et qui nettoient méthodiquement certains lacs. Pour autant ces derniers ont toujours existé et ils ne sont qu’une minorité dont le prélèvement reste marginal, alors faut t’il tout interdire pour le mauvais comportement d’une minorité face à celui plus vertueux d’une majorité ?

La compet à l’origine de cette polémique
C’est bien entendu la compétition et la relative médiatisation de celle-ci qui a amené cette polémique et cette dernière a beaucoup pesé sur la fin du circuit du Défi Est. Les derniers vainqueurs ont énormément misé sur cette technologie et ont gagné ce circuit en partie grâce à la totale  maitrise de ces instruments. N’oublions pas un truc important, on ne parle pas de pêche de loisir mais de compétition de pêche, peut on blâmer un pilote automobile d’avoir la voiture la plus optimisée, un coureur cycliste d’avoir le vélo le plus léger ? La compet c’est la compet et le but est de performer…Or, certaines âmes égalitaires (et mal classées dans le tableau) se sont mélanchonisées en voyant une discrimination entre ceux qui pouvaient se payer une sonde live et ceux qui ne pouvaient pas. Dernièrement la Mercury Fishing Cup, le championnat de France, a été gagné par deux pêcheurs talentueux utilisant pas moins de 4 sondes live sur leur bateau, mais ils savent les exploiter eux !

La live s’attaque aux reproducteurs
Il s’avère qu’il y a un vrai argument qui ne va pas dans le sens de la live, c’est que la plupart des poissons visés en pélagique ou en sharp sont des beaux poissons que personne ne pêchait et qui étaient potentiellement d’excellents reproducteurs. Certes pour la majorité ils sont relâchés dans de bonnes conditions mais il y a toujours un peu de casse, c’est naturel et ça reste marginal mais voir flotter un sandre le ventre gonflé peut amener à certains commentaires excessifs. La live permet de détecter des poissons et de les pêcher précisément sans perdre de temps à pêcher l’eau. Dire qu’en piquant ces poissons c’est mettre en péril la reproduction c’est un raccourci trop rapide. Au bout d’un moment ils vont comprendre et changer de comportement, c’est ce qu’on appelle l’évolution.

Les façons d’utiliser une sonde live en France
Hormis la compétition où on est là pour gagner, une infime minorité de pêcheurs à la live passent leur journée en sharp shooting qui consiste à prospecter, localiser un poisson pendu dans la couche d’eau, placer le bateau parfaitement et enfin lancer en ramenant le leurre à la bonne hauteur. Et là encore ce n’est pas une pêche miracle, on voit beaucoup de refus. Les derniers vainqueurs de la coupe de France ont utilisé deux sondes, une LVS 62 prévue pour la mer qui éclairait jusqu’à 60m mais de façon peu précise, c’est avec celle là qu’un des deux pêcheurs cherchait les échos. Une fois trouvés, ils se rapprochaient et utilisaient une LVS 34, plus précise mais avec moins de portée, ensuite il fallait positionner le bateau avant qu’un des deux lance. Un seul des deux a péché durant ces deux journées, l’autre ne faisait que positionner le bateau. Une pêche frustrante, limite chiante mais efficace en compet. Par contre en loisir je vois mal quelqu’un pratiquer ainsi plus d’une heure sauf à être un braco pour vendre le fruit de sa pêche.
Pour ma part je n’utilise qu’une petite partie du potentiel de la live, elle ne me sert pas à trouver le poisson mais plutôt à voir ses réactions face à mes leurres. Ainsi je vois au sens propre du terme si mon leurre intéresse le poisson, je peux en déduire des choses et affiner rapidement ma pêche pour être plus efficace. Mais, ça n’est pas la panacée, si le poisson ne veut pas attaquer il n’attaquera pas. On découvre avec la live un nombre très important de refus face au leurre et sans ça on serait tenté de se dire qu’il n’y a plus de poisson, or il y en a plein mais ils ne mordent pas. En verticale je l’utilise aussi pour éviter les obstacles, arbres noyés par exemple, ainsi je peux voir mon leurre évoluer auprès de ces obstacles et le faire passer par-dessus précisément. Moins d’ accrocs, moins de plomb au fond, moins de plastique dans les arbres, c’est vertueux non et dans l’air du temps ?

Une éventuelle interdiction
S’il est avéré que dans un lac en Suisse,  la live est interdite ça ne veut pas dire que c’est une bonne idée. Evidemment les gestionnaires d’ AAPPMA en France n’aiment pas qu’on pique tous les gros poissons mais pourquoi un pêcheur pêche ? Pour la ballade ou pour attraper un poisson ? La tempête dans un verre d’eau que provoque cette technologie est que certains veulent nous faire croire que la live tue tout, ça tue car le poisson est pris profond, ca tue car ce sont de vieux poissons fragiles, ca tue car ils les prennent en photo hors de l’eau durant de longues minutes au soleil….Bref, des arguments à la con comme ceux-ci on pourrait en sortir à la pelle. Nos présidents et membres de bureau, qui sont souvent des pêcheurs au vif âgés, voudraient avoir les mêmes chances de prendre du poisson à la hauteur de celles qu’ils pensent que la live procure. En fait, au vif ils ont même plus de chance de piquer du poisson mais ils s’imaginent désavantagés, et donc la frustration parle et on veut interdire. Attention car ce sont eux et non les pêcheurs lambda qui sont entendus par nos instances fédérales lors des réunions. Si nous ne faisons pas  bloc en nous engageant dans nos aappma nous verrons peut être arriver une interdiction de la live.

Les vrais raisons et les jaloux
Permettez moi de me mettre à la hauteur des détracteurs de la technologie live, la plupart du temps ce sont des pêcheurs âgés de plus de 50 ans, de ceux qui ont pêché et gardé légalement des brochets de 40 cm lorsque la maille était à cette taille. Beaucoup se sentent largués par l’arrivée d’une génération qui maitrise l’électronique à fond et qui attrape plus de poissons qu’eux. Ils voient d’un mauvais œil l’arrivée de passionnés qui vont naviguer une journée pour faire 5 lancers et prendre un  gros poisson alors qu’eux sont là 3 fois par semaine et font brecouille. Il y a aussi les purs jaloux, ceux qui ne peuvent pas se payer cette technologie et qui la dénigrent, qu’ils se rassurent on les voyait aussi du temps du side imaging, des premiers sondeurs 2D voir même des moteurs électriques. « Ce n’est plus de la pêche » disent-ils, donc la pêche c’est rester son cul vissé sur une chaise à attendre qu’un poisson morde ? Comment peut-on vouloir interdire la live sans vouloir interdire le bateau qui facilite la pêche, les leurres, le vif, le fluorocarbone, la tresse et même les moulinets ?

En fait ces polémiques stériles ne sont qu’une illustration de la nature humaine. Jalousie, incompréhension, incompétence, interrogations, certitudes, dogmatisme. Tous les pêcheurs qui ont essayé la technologie du live ont de suite apprécié. Il serait temps que tous les pêcheurs arrêtent de se jalouser et dénigrer pour enfin faire front car il y va de la pérennité de notre loisir.
Gardez la pêche

9 réflexions au sujet de “Pêche à la sonde Live, pourquoi ça polémique ?”

  1. Bonjour,

    Je visite quotidiennement votre site que j’apprécie, surtout pour vos analyses sur le matériel. J’aimerais bien qu’il y ait un peu moins de publicité qui finisssent par rendre la lecture très pénible mais bon, c’est peut être nécessaire.

    Mais aujourd’hui, je vous écris parce que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout !, d’accord avec votre chronique sur le live.

    Alors oui c’est vrai j’ai 58 ans. Mais si je connais très peu de choses sur les nouvelles technologies (live à la pêche mais téléphone portable et réseaux sociaux ailleurs) c’est par choix délibéré puisque si j’admets l’utilitéde ces technologies dans certains domaines, en tant qu’enseignant, je suis bien placé pour voir les dégats considérables qu’elles produisent quand on ne sait pas utiliser à bon escient ces technologies et qu’on devient addict. Bref, j’ai décidé de ne pas connecté mon téléphone portable à Internet et j’ai décidé de ne m’inscrire sur aucun réseau social (pour les raisons que vous avez indiquées d’ailleurs) et je ne suis absolument pas jaloux, mais plutôt je dois dire un rien méprisant je l’avoue, de ces jeunes, et moins jeunes, incapables de vivre sans leur portable et complètement addicts aux réseaux sociaux. Mais je tiens à vous dire que, pour moi je le précise, les propos que vous avez tenus sur les plus de cinquantes ans soient disant aigris et jaloux sont purement et simplement des insultes. Et que vous vous êtes mis au même niveau que les personnes qui échangent sur les réseaux sociaux dont vous avez parlés au début de votre chronique.

    Deuxième précision : je ne suis pas du tout concerné par la technologie live puisque je pratique en street fishing essentiellement dans Paris intra-muros donc dans des conditions où personne n’utilise le live. En fait, depuis que je me suis remis à la peche, je n’ai jamais vu ou rencontré un collègue pêchant en bateau ni même en float tube. Donc l’utilisation du live ne me concerne pas.

    Alors pourquoi y suis-je opposé ne l’ayant vu que sur des vidéos youtube ? Pour deux raisons :

    La première c’est le prix qui, de facto, exclu une grande partie des pêcheurs et crée deux classes que je qualifierais d’aristocatrie et de bas peuple. Bon, c’est vrai que le matériel de pêche devient, d’une manière générale, bien trop cher. Quand je vois le prix de la plupart des leurres durs (le prix des swimbait est tout simplement scandaleux pour moi) mais aussi des tresses, de la plupart des leurres souples (qui ne sont que des bouts de plastique), même des lests, je ne peux m’empêcher de penser que la pêche devient un luxe que peu de personne vont pouvoir s’offrir sous peu. Mais avec le prix des sondes live on monte encore d’une étape supplémentaire à une époque où, je le rappelle, beaucoup de français ont du mal à joindre les deux bouts.

    L’autre raison, et là j’admets que je parle comme un plus de 50 ans qui a débuté en pêchant la truite, c’est que l’utilisation de cette technologie est pour moi totalement contraire à l’essence même de ce qu’est la pêche : la reconnexion avec la nature et le fait de se transformer en prédateur qui interagit avec le milieu. Et qui comprend ce milieu ! Bref, la technologie live transforme le pêcheur en joueur de jeu vidéo qui ne voit plus le martin pêcheur qui vole à toute vitesse au ras de l’eau ou le couple de héron qui fait des arabesques au dessus de lui, deux choses que j’ai observées récemment dans mes sorties parisiennes. Pour appuyer mes dires, je pense à des épisodes des Zander Pro où une équipe participait en live sur un bateau couvert d’écran avec plus d’éléctronique qu’un avion de chasse pendant la guerre de Corée et où un seul des membres de l’équipe avait une canne en main, l’autre le dirigeant d’après ce qu’il voyaint sur les écrans. Ce n’est plus de la pêche, c’est du jeu vidéo et autant rester dans son salon pour faire cela. Même réflexion d’Arnaud Brière je crois dans une vidéo de La Peche et les Poissons où, même sans live, en utilisant le sondeur pour pêcher en verticale dans la Seine, il reconnaissait qu’il ne faisait plus que regarder un écran et n’avait plus aucune perception du milieu naturel dans lequel il évoluait.

    Et qu’on ne me dise pas que le live ne rend pas la pêche plus facile ! Comment peut-on dire cela quand vous reconnaissez vous même que le live permet de prendre plus de poissons en quelques lancers qu’un bon pêcheur qui prospecte en utilisant uniquement les informations donnés par le milieu naturel en plusieurs sessions ? Et, surtout, que vous pouvez connaitre les réactions des poissons face aux leurres ! D’accord, cela peut arriver dans des pêches à vue. Mais cela reste assez marginal. Donc non, même si je ne le pratique pas en live, structurellement, je comprends que le pêcheur disposant de cette technologie dispose d’énormes avantages par rapport aux autres. Et bien souvent uniquement parce qu’il a des moyens financiers que les autres n’ont pas.

    D’ailleurs, même si cela ne risque pas de m’arriver, je me demande quelles seraient les réactions d’un pêcheur « traditionnel » aux leurres, connaissant son milieu et d’un bon niveau technique, pêchant depuis pas mal de temps sur une zone qu’il sait, par son expérience et son ressenti, contenir un beau poisson et qui se le fait prendre sous le nez par un pratiquant possédant le live, passant à côté de lui par hasard et qui, grace au live, détecte de suite le poisson et le prend de suite parce qu’il sait exactement où il se trouve et pêche uniquement sur le poisson et pas à côté. Pour moi, c’est clair, les sondes lives du dit pêcheur seraient en grave danger !

    En fait, je vais encore plus loin puisque, pour moi, l’électronique à la pêche devrait être totalement interdite excepté la localisation des points GPS. Même le sondeur ! Vous voulez connaître la température de l’eau et la profondeur du poste. Achetez vous un thermomètre et sondez avec votre ligne ! Et vous vous prenez dans les obstacles immergés ? Faites un point GPS et apprenez où se trouve l’obstacle. En bref, faites votre travail de pêcheur et apprenez à connaître votre spot !

    Rétrograde, props de boomer voire de vieux con ? Bon, je peux vous dire que je lutte, un peu comme Don Quichotte face aux moulins à vent j’en ai conscience, contre une tendance globale qui tend à rendre l’humain totalement dépendant et esclave de la technologie pour, au final, lui faire perdre tout le sens et le plaisir de ces actions. J’ai discuté avec des pilotes, de ligne et de chasse, qui se sentent maintenant juste des automates, des exécutants d’un système sur lequel ils nous plus de prise et qui rend leur métier, basé essentiellement sur la passion, totalement inintéresant. Même chose pour les joueurs d’échecs amateurs en compétition où l’électronique est totalement interdite (si votre téléphone portable sonne pendant que vous jouez une partie en compétition, vous perdez immédiatement la partie. Et si c’est un match en équipe, c’es toute votre équipe qui perd. Et ce sont des règles officielles depuis pas mal d’années) Et, dans les années 1980, Isaac ASIMOV dans une de ces nouvelles sur les robots, soulignait déjà le risque d’une perte de sens de l’activité humaine si elle était trop dépendante et même esclave de la technologie.

    Essayez de mettre un peu moins de pub sur votre site svp.

    Merci de m’avoir lu.

    Pêcheur Parisien

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  2. Je pense qu’il n’est pas judicieux de faire des raisonnements simplistes du style « s’ils sont contre le live, c’est parce qu’ils sont jaloux ou qu’ils ne comprennent pas, etc. » Contrairement à ce qui est dit dans l’article, je constate que nombre de pêcheurs défavorables au live sont des jeunes (moins de 30 ans), et cela pour des raisons bien réfléchies et en connaissance de cause.
    C’est une question complexe et il est légitime de s’interroger sur la place de cette technologie disruptive.
    Plusieurs points ressortent et vont dans le sens d’une perte de sens autour de notre passion :
    – La surreprésentation de la technologie dans une activité « en nature »
    – Une technologie qui facilite grandement la capture de poissons, notamment de grands poissons, en gommant ou lissant l’importance de la connaissance du milieu et des techniques de pêche pour obtenir des résultats.
    –> Sur ce point, les résultats en compétition en France, en Europe, aux États-Unis sont très probants. D’ailleurs, les grands circuits légifèrent de plus en plus pour réduire la présence de cette technologie (Predator Tour Holland/Suède, Bassmaster, etc.), constatant systématiquement de meilleurs résultats chez les compétiteurs possédant et utilisant le live, notamment en sharpshooting.
    Sur les compétitions, c’est deux disciplines différentes/divergentes qui s’affrontent.
    – Une inquiétude pour l’état de nos milieux : l’arrivée du live a augmenté drastiquement la capture de gros poissons, notamment dans des milieux encaissés (lacs alpins, lacs de barrage) où les journées avec plusieurs brocs métrés ou très gros sandres ne sont plus très rares.
    L’équation est simple : si on augmente le taux de capture de gros poissons, on augmente forcément le taux de mortalité de ces derniers, quelles que soient les manipulations, c’est mathématique.
    – Autre point, qui n’est pas des moindres : dans une période où de plus en plus d’associations et de politiques s’attaquent à la pêche, notamment à la pêche sportive en « no kill », quelle image de la pêche peut donner l’utilisation de cette technologie ?
    Est-ce que le grand public, qui pense que la pêche est une activité de détente en nature, aurait une bonne image de notre passion s’il apprenait que l’on traque les poissons avec des radars (pas très loin de ceux utilisés par les pros pour maximiser le rendement) pour ensuite leur tirer dessus ? En exagérant un peu, c’est comme si les chasseurs utilisaient des drones avec capteur infrarouge pour savoir précisément où se trouve le gibier dans la forêt pour leur tendre un guet apens… On rentre peut-être dans quelque chose d’industriel…et qui sort de plus en plus du loisir
    – Enfin, évoquer la méfiance qu’il y a eu par le passé envers l’arrivée des premiers sondeurs pour banaliser la méfiance envers les technologies live est un peu facile. En effet, il y a bien une limite à la technologie, d’autant plus dans le cadre d’un loisir (nous ne sommes pas dans un contexte militaire, par exemple) ; personne ne s’imagine demain pêcher à distance depuis chez lui via un ordinateur qui piloterait des robots pour pêcher à notre place, non ?

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    • Bonjour Theo, pour vous répondre, chez moi ce sont surtout les plus anciens qui semblent détester cette technologie, je les entends régulièrement aux mises à l’eau. Les plus jeunes donc les moins de 30 ans se sentent surtout intéressés et me posent beaucoup de question.
      L’activité pêche si elle est « en nature » n’est pas forcément une activité contemplative, chacun y cherche son « way of life » et le mien c’est de comprendre le comportement des poissons et de les prendre, peu importe si le reste de la population ne comprend pas ma démarche, je m’en moque. J’adore être à la pêche à l’aube pour voir se lever le soleil mais si je vais à la pêche c’est pour combattre des poissons, je prends le reste comme beau moment à vivre mais accessoire. Votre second point est faux malheureusement, le live ne facilite pas grandement la capture, il permet de voir le poisson, de le voir réagir mais en dernier lieu c’est toujours le poisson qui décide et je n’ai pas vraiment de meilleurs résultats en verticale depuis que j’ai la live mais j’apprends beaucoup et je tente des choses que je n’aurais jamais tenté. Ceci me motive à aller à la pêche même si ça ne mord pas. Je connais des pêcheurs pas capables de différencier un blageon d’une bouvière, qui n’ont qu’un vieux sondeur noir et blanc mais qui, avec une énorme expérience sur un lac donné font des cartons. J’ai développé mes arguments sur les points suivants que vous relevez dans l’ article. Concernant l’image que cette technologie renvoie c’est aussi celle d’une pêche moderne, au leurre, fun, à même d’attirer les plus jeunes. Effectivement elle ne sera pas comprise d’une partie de la population, celle qui apprécie les animalistes. Mais pour autant, devons nous courtiser ces personnes en nous mettant des barrière qui seront de plus en plus en phase avec leur radicalité ? Je ne le pense pas, nous devons défendre notre passion sans vouloir plaire comme le font énormément d’autres activités. Votre dernier argument me parait tiré par les cheveux, si demain on invente un portail de téléportation pour se rendre sur les meilleurs spot, j’en voudrai un 🙂 . En tout cas même si nous ne sommes pas d’accord je vous remercie de cette intervention bien argumentée, la contradiction est une belle valeur et nous montre que nous voyons tous les choses à l’aune de notre personnalité et de nos acquis. Permettez moi de citer juste une parole sage et qui va bien evidemment dans mon sens: Il y a 2 sortes d’hommes, ceux qui s’adaptent à la nature pour vivre et ceux qui adaptent la nature pour vivre, les premiers sont heureux, les deuxièmes aussi mais les progrès de l’ humanité ne viennent que des seconds.

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  3. Tout ceci n est pas faux

    Mais trop de vidéos avec le live montrent des gros poisons ferrés dans + de 20 mètres d eau

    Ces gros sandre à la keleleulol remis soit disant à l eau alors qu après 10 mètres on sait très bien qu ils sont foutus

    C est la chasses aux records pour le paraître sur ces fameux rezeaux

    Records en nombre et en taille….beaucoup se foutent des poissons puisqu ils le font

    Et dans 10 ans que dira t on

    On ne prends plus rien…surement

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    • Bonsoir Dominique, merci pour votre point de vue. C’est comme partout, il y a et il y aura des abus mais selon moi c’est minoritaire. Le poisson finira par s’adapter comme il l’a toujours fait. j’ai connu les polémiques du mort manié, du sondeur et même des leurres souples dans les années fin 80. Un ami qui pêche en sharp shooting me faisait part que ça devient tellement difficile avec les refus qu’il va retourner à une pêche classique plus productive.

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  4. Bravo Sylvain, je n’aurais pas dit mieux. Un peu plus d’humilité et moins de jalousie. Nous avons d’autres combats à mener, bien plus utiles, comme la qualité des eaux.

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  5. La solution pourrait être de rendre le no-kill obligatoire pour tout bateau équipé de cette technologie ? Cela ferait taire les vieux et les pauvres, ces catégories assez détestables.

    J’imagine que ce serait sympa de « chasser » ainsi un gros silure, une fois. Je pêche à l’ancienne pour mon bonheur, sans moteur avant. Mais je ne voudrais pas me passer d’un sondeur !

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    • Bonsoir Régis, je sens une légère animosité sur le sujet des vieux et des pauvres 🙂 L’important est que chacun trouve son bonheur avec ce qu’il a et comme il apprécie de le faire sans critiquer outre mesure les autres. Nous sommes tous des pêcheurs et devons tous faire front commun.

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