Ils vivent dans nos eaux : le Corégone, poisson mystérieux

Si le corégone est mystérieux pour la grande majorité des pêcheurs de l’hexagone, il ne l’est pas des pêcheurs de Savoie ou du Jura qui le trouvent en nombre dans leurs plans d’eau. Là bas, tout le monde les pêche avec plus ou moins de réussite.

Ce poisson est un salmonidé, et pourtant il ressemble bien plus à un cyprinidé mais il possède la nageoire adipeuse qui caractérise cette famille. Sa bouche est très petite et sa robe est argentée.

Il existe différentes espèces et sous espèces en Europe mais nous n’en retiendront qu’une le Coregonus Lavaretus que l’on trouve sur le Bourget et dans les lacs du jura.

Ce poisson est un animal lacustre que vous ne retrouverez pas en rivière, il vit en bancs plus ou moins nombreux de même taille et de même age et se nourrit de plancton et des larves de moustiques.

 

A noter que le corégone n’est autochtone que dans le Léman et au Bourget, partout ailleurs il a été introduit par la main de l’homme.

La fraye se déroule de décembre à janvier  en zone littorale sur des fonds à substrat sableux. Une femelle est capable de pondre plus de 30 000  oeufs par kilo de son poids. Les corégones grandissent vite et atteignent la maturité sexuelle à deux ans.

Un corégone adulte peut atteindre 65 cm pour deux kilos mais de plus gros ont été pris dans le Léman.

 

Photo: Olivier Febvre

 

La pêche de ce poisson est très particulière puisqu’elle se pratique en bateau avec une canne hyper sensible du scion. Les pêcheurs font descendre au fond un train de nymphes qu’ils remontent avec une extrème lenteur et une concentration qui fait dire aux non initiés que c’est une pêche de fous. Par contre, une fois ferré le corégone est un splendide bagarreur qui vous donne de superbes sensations lors du combat. Il ne semble pas souffrir de la décompression et repart comme un beau diable pour ceux qui les relâchent.

Sa chair est succulente mais selon les locaux se gâte très rapidement. Difficile à prendre si personne ne vous a montré comment faire, en revanche leurs tenues sont souvent les mêmes. Lors de séjours au Bourget ou à Vouglans j’ai vu les pêcheurs de corégones alignés le long des cassures les prendre les uns à la suite des autres.

Attention ce poisson est soumis à une taille légale, renseignez vous avant.

Photo: Olivier Febvre

 

Petite digression : Un lecteur m’a envoyé un mail pour me dire que la fraye se dit en réalité le frai et que les poissons pondent des ovules et non des œufs….. J’espère que je ne choque personne, je ne suis pas scientifique et ces articles n’ont pas la prétention de l’être. Je continuerai donc à dire la fraye et des œufs, ça me paraît plus clair aux yeux des non initiés.

Merci à Olivier  de la team Baresia pour les clichés de ces superbes corégones de Vouglans. Visitez leur blog Baresiaateamjura 

Gardez la pêche.

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