Ils vivent dans nos eaux : l’ablette

Qui ne connaît pas la rapide ablette, ce petit poisson si efficace utilisé en mort manié qui perd une nuée d’écailles argentées à chaque lancer.

J’ai attrapé mes premières ablettes lors de mes débuts à la pêche, un poisson pas si facile que ça à attraper car sa touche est tout autant rapide que sa promptitude à recracher l’appât.

L’ablette est un poisson qui mesure au maximum une vingtaine de centimètres  et atteint un age moyen de 6/7 ans. On la surnomme la sardine d’eau douce.

 Elle vit en banc parfois très importants dans les fleuves, rivières et lacs. Pour la reconnaître c’est assez simple, sa petite bouche est orientée vers le haut et ses écailles se détachent très facilement du corps à la moindre manipulation.

Alburnus alburnus qui est son nom latin tout comme Ben Hur Marcel était le nom latin de Coluche dans deux heures moins le quart avant Jésus Christ, atteint sa maturité sexuelle entre 1 et 4 ans, une femelle pourra pondre entre 500 et 10 000 œufs, de nuit et à faible profondeur sur des plantes ou des cailloux.

Il est à noter que l’ablette pond plusieurs fois dans l’année en mai et juin et jusqu’en août à des températures comprises entre 12 et 28 °c. Pour ce faire les ablettes vont entamer une migration massive vers les zones de frayères à partir d’avril. Il a été constaté jusqu’à 6 pontes pour une femelle.

Les œufs mesurent en moyenne 1,2 mm et les alevins une fois éclos vont se cacher, il ne regagneront la surface qui est la zone de prédilection de l’ablette que lorsque leur taille fera 6/605 mm.

Donnée comme étant un poisson se nourrissant essentiellement de plancton et d’insectes, l’ablette ne côtoie que peu le gardon, chacun ayant ses zones propres et ce deux variétés de poissons sont la nourriture la plus répandue des carnassiers.

L’ablette supporte des fortes températures et des eaux quelquefois chargées, c’est ainsi qu’on la retrouve souvent dans les canaux.

Les anciens la pêchaient en grand nombre à la perle, il fallait ferrer à la vitesse de l’éclair.

photo Akos Harka

Un superbe poisson très courant sur le territoire français qui n’attire pas la curiosité mais pourquoi ne pas lui rendre ce petit hommage ?

Gardez la pêche.

 

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