Les cannes à pêche dans la ligne de mire de la COP 21

JI3PEntre le 30 novembre et le 12 décembre 2015 s’est déroulé à Paris, la Conférence de Paris sur le climat ou COP 21. Réunissant 195 pays elle a débouché sur un accord historique international sur le climat.

Or, une disposition prise à l’annexe IV, paragraphe 16 alinéa 11-2/4 du traité de 2015 pointe du doigt  différents équipements de loisirs et de sports parmi lesquels les cannes à pêches en sont l’emblématique porte étendard.

Statuant sur une baisse drastique de l’utilisation des carburants d’origine fossiles et de l’utilisation des ressources minières, la COP 21 a dressé un avertissement aux fabricants de cannes pour leur bilan carbone bien trop élevé.

blank carboneLe bilan carbone ne se mesure pas qu’en émission de CO2 comme on pourrait le croire mais il comprend aussi le CO ainsi qu’une grande quantité de gaz carbonés parmi lesquels ceux qui se forment au contact des cannes à pêche sous l’action de la lumière du soleil et plus particulièrement du rayonnement ultra violet.

Il en est de même pour les poudres issues de mines de crayon en graphite et des poudres de diamants industriels qui, il faut le rappeler, sont constituées à 100 % de carbone pur.

La convention annexe du protocole de Kyoto mettait déjà en lumière le bilan carbone de la chimie carbonée mais ne précisait pas encore les produits grand publics concernés par ces réactions chimiques. En effet, une canne est composée d’environ 85 % de carbone pur auquel est rajouté de la résine dont  certaines ont en outre comme additif des nanoparticules de carbone.

Par ailleurs, selon l’ OMS, si une partie du réchauffement climatique pourrait être imputé à la fabrication des cannes à pêches et il n’est pas à exclure que les nanotubes de carbones utilisés dans les résine ne viennent à devenir dans un futur proche un scandale aussi important que celui de l’ amiante.

mésothéliomeSelon le professeur Alan Scothorn de l’université du Massachusetts : «  Le développement des nanoparticules de carbone implique une dispersion de celles ci dans l’air et  les gens les respirent quotidiennement.  Les nanoparticules passent par les bronches et les échanges gazeux alvéolo-capillaires les piègent.  A terme elles peuvent être la cause de la venue d’un mésothéliome avec une action comparable à celle engendrée par les fibres d’amiante. »

Si l’ OMS tient à informer sur le sujet pour que la prévention soit la première action conduite,  le traité de Paris 2015 oblige les fabricants à se mettre au normes afin d’avoir un bilan carbone compris dans une moyenne mondiale sous peine de lourdes sanctions financières. Nul doute que le prix des équipements à base de carbone devrait être en hausse avant qu’un produit de substitution n’arrive sur le marché.

Du coté des pêcheurs on s’interroge car le carbone est presque le seul matériau utilisé pour les cannes à pêche. S’il venait un jour à être classé aussi dangereux que l’amiante, nombre de pêcheurs pourraient être touchés. Dans l’attente d’une décision des pouvoirs publics les fabricants ont fait savoir qu’ils allaient veiller à enrober les cannes de plus de vernis et qu’ils travaillaient d’ors et déjà sur de nouvelles matières moins sujettes à caution.

avatar2 ridiqueJean Claude Ridique

Une information du JI3P, le Journal Indépendant de la Pêche, des Pêcheurs et des Poissons

 

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