Ils vivent dans nos eaux : La brème

brèmePoisson des pêcheurs au coup, notre « bavouze » nationale est quelquefois employée comme vif pour la recherche des carnassier.  C’est elle aussi qui vient souvent affoler les sondeurs en hiver par ses bancs imposants ou qui dérange le pêcheur du bord lors de sa fraye bruyante.

Mais savez vous qu’il existe plusieurs espèces de brèmes ainsi que des hybrides ?

La brème commune ou Abramis brama pour les scientifiques reçoit nombre de noms vernaculaires tels que grande brème, plaquette, baveuse, brame..

On la rencontre partout sur le territoire français, dans les rivières lentes, les lacs de barrage, les étangs, les canaux. Elle n’ apprécie pas le courant.

Elle est souvent dans les étangs le poisson le plus important en terme de biomasse car elle se reproduit beaucoup et peut atteindre une taille qui la met à l’ abri des prédateurs.

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Une brème peut atteindre l’ âge de 20 ans pour une taille maximale d’ environ 70 cm.  Le record en bassin est de 26 ans pour 80 cm. En hiver les brèmes se regroupent dans les fosses dans des bancs très denses.

La fraye se déroule en mai juin, les brèmes vont alors se disperser et frayer en bordure dans la végétation aquatique et dans peu d’eau. Cette opération est plutôt bruyante et bien suivie par les gros carnassiers qui restent postés à proximité.

La maturité sexuelle arrive vers l’ age de 3-4 ans  et la fécondité pour une femelle de 35 cm va de 50 000 à 150 000 petits œufs d’environ 2mm de diamètre et de couleur jaunâtre qui sont déposés et adhèrent aux plantes ou aux racines.  Une grosse brème de 50 cm peut pondre plus de 500 000 œufs ce qui donne le potentiel reproductif de ce poisson.

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A 20° de température d’ eau il faut seulement 6 jours d’incubation aux œufs avant d’ éclore. Les larves vont se nourrir de leur sac vitellin puis deviendront zooplanctonophage.

La brème a la capacité de s’hybrider avec d’autres poissons blancs  par exemple avec le gardon dont l’ hybride se nomme brème de Buggenhagen mais aussi avec le rotengle  et sa cousine la brème bordelière. On différencie d’ ailleurs celle ci de la grande brème par la couleur des nageoires qui restent claires alors qu’elles sont noires chez la brème classique.

Image Kasper Strube pour FiskeFoto. dk

On commence aussi tout doucement à trouver dans l’ Est une brème dite brème du Danube qui colonise doucement la région via les canaux de jonction entre le Rhin et nos rivières. Elle est plus petite, très argentée, nageoires grises marginées de noir.

La brème se nourrit sur le fond en filtrant le substrat de larves de chironomes et d’ invertébrés mais aussi de zooplancton. Elle a été longtemps accusée de dévore la fraye des autres poissons, ce qui peut arriver mais qui reste marginal.

Voici la photo de la brème record d’ Angleterre qui date de 2012, l’ heureux pêcheur qui se nomme Scot Crood à pris cette brème de 82 cm pour 10.38 kg :

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C’est la proie idéale du brochet, du sandre et du silure qui en font souvent leur quotidien, c’est aussi un poisson adoré des pêcheurs au coup qui peuvent faire de belles bourriches.

Sa pêche est amusante surtout sur les gros individus à l’ anglaise mais son mucus très présent est désagréable pour le pêcheur.

Gardez la pêche

 

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