La chronique de Ridique le pêcheur d’avril 2015

chronique-ridique-300 24 ème chronique, ça commence à bien faire, vous devez en avoir marre de moi, de mes bébés phoques, de ma mauvaise foi, de mes jeux de mots limites pourris. Mais j’m’en fous, moi j’ai pas encore marre de moi. J’avais dit au début au gentil rédac chef que je ferais un dizaine de chroniques, pis j’en ai fait plus sans m’en rendre compte car j’aime bien étaler ma méchanceté et ma mauvaise foi (comme dirait un islamiste d’un catho) à la face du monde de la pêche.

Je suis Ridique, ben oui ça se rapporte aux zévénements (comme aurait dit Coluche) de janvier, vous vous doutez bien que je n’écris pas cette sublime prose la veille de la parution, il est con l’autre !

Je suis donc Ridique mais pas plus ni moins, Serge Lama dit « je suis malade », Maria dit « j’ échui la vaichelle » et Descartes disait à son état major « je pense donc je suis celui qui me précède ».

perceval pecheOn est donc en avril, en réalité on est en janvier mais avec le décalage horaire du clavier ça repousse en avril, comme les cheveux. En avril, change ton fil, disait un vieux pêcheur à Perceval le chevalier qui cherchait le Graal et rencontrait toujours des vieux. Je vais donc changer mon fil sur mon moulinet car ailleurs ça ne sert pas à grand chose, changer son fil de la journée ou son fil du temps, ça n’arrange pas à la pêche. Et si je change le fil de la discussion on va droit au hors sujet. On peut quand même changer son fil à une araignée pour l’embêter par exemple, ou par Toutatis. Imaginez la blague à la con, refaire la toile de l’araignée en fil barbelé !!! Hein ? Ça en jetterai non ? La pauvre araignée qui se réveille et qui n’y comprend plus rien ! Un spiderman des champs !

chaton pelote laineTout ça pour en venir au fil, parce que ça rime avec avril alors que tresse ça ne rime pas avec avril. Imaginez «  Nous partîmes 500 à la tresse, nous nous vîmes 3000 arrivant en Grèce », bôf ! Alors que « Heureux qui comme Ulysse à rembobiné son fil, ou comme cestui là qui prit un brocheton, puis est revenu plein d’usages et poissons, vivre entre les siens et vivre sur son île », ça en jette non ? C’est inspiré par le nez d’un poème de Joachim du Balais intitulé « Ulysse le pas râpeux de la sixième lettre de l’alphabet à l’envers ». Poème que j’ai découvert dans l’antépénultième missive épistolaire que notre facteur nous apporta un matin avec le calendrier des postes, calendrier représentant un chaton à la con dans des pelotes de laines, pelotes adorées des basques, basques pour attention ils sont après toi, donc tu les précèdes. Voir Descartes plus haut dans le texte, ça ne veut strictement rien dire mais ça m’botte.

Reprenons le fil de notre histoire qui va nous mener à la pêche car cette chronique, ôh hasard absolu, parle de pêche en plus d’être une chronique Ridiquienne. Vous verrez pourquoi c’est le fils d’un baratteur qui a inventé les bas de lignes à brochet.

beurre baratté Franck Baite était le fils du baratteur de Vierzon qui se nommait Svouime Baite, un croate dont le père était tueur de corbeaux. Celui ci passait ses journées à fabriquer du beurre mais ne parlait pas beaucoup. Franck était plutôt bavard on l’appela donc le baratineur. En plus de parler, Franck pêchait le brochet mais se faisait toujours couper ses bas de lignes en poil de phoque angora. Il décida d’inventer un nouveau bas de ligne et essaya plusieurs matières. La chaîne qu’il doubla par sécurité et devint une chaîne stéréo mais qui était trop lourde. Il essaya le bois, pas assez flexible, le cuir qui rétrécit, le boyau de babiroussa difficile à trouver pour finalement avoir une idée lumineuse : L’ampoule électrique qu’il donna à Edison. Puis, comme aurait dit la fille du puisatier, il eu une idée de génie, sans bouillir, pourquoi ne pas essayer le fil à couper le beurre de son père si peu prolixe (regardez dans le dico, vous mourrez moins con ce soir!) ?

C’est sur le fil du rasoir qu’il réussit à dérober le fil à couper le beurre de son père, fil qu’il tenait de son grand père paternel qui l’avait eu en déroulant le fil des événements de la guerre 14. Il attacha une cuiller ondulante au bout et pris un brochet au premier lancer. Le pauvre brochet s’élima les dents sur le fil à couper le beurre mais celui ci tint bon comme la cloche tint ta.

pike tatoo

 

panneau vierzonIl rapporta le précieux fil à son père, en quelque sorte le retour du fil prodigue, et en commanda un neuf sur le catalogue Manufrance qu’il reçut deux mois plus tard grâce à la diligence de la Westvierzonest Union. Avec ce fil neuf, il pris dix brochets à Troyes et six à Sète ce qui lui donna approximativement l’âge du capitaine et le fit vieillir d’un coup.

Franck Baite fut alors fait héros de la ville de Vierzon et entra dans la légende, une Peugeot Legend XRD de son beau frère, avec laquelle il disparut dans le soleil couchant.

Depuis les pêcheurs de brochets du Cher et du moins cher lui rendent hommage tous les 17 avril à la saint Anicet, jours du brochet, où il est de bon ton de baratiner en cœur avant d’aller se terminer au Menetou Salon au bistrot de la gare d’Avoux.

Si vous avez cru toutes ces conneries, c’est qu’il faut changer vos pilules.

P’têt ben au mois prochain !

 

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