Les tailspins

NOM PHOTO

 

 

 

 

 

 

 

Les tailspins

Mais qu’est donc ce leurre qui doucement se taille une énorme réputation chez les pêcheurs de perches ? Le spintail, ou tailspin ou bon nombre d’autres noms n’est en fait qu’une cuiller un peu différente de la classique Mepps. Pour simplifier il s’agit d’une imitation de poisson en métal assez lourde agrémentée en queue d’une palette de cuiller.

 

Ce leurre existe depuis très longtemps, qui ne connait pas le King Kong, vieux leurre avec lequel je n’ai jamais pris le moindre poisson et qui perd régulièrement ses yeux, et le Megabass Doppler à la superbe finition qui a malheureusement  terminé au fond d’un lac. Les spintails existent en deux catégories, les corps de  lames vibrantes avec un renflement abdominal ou frontal et les modèles ronds ou en goutte d’eau.

Le premiers modèles vont utiliser le principe de frottement de l’eau pour créer une vibration au leurre, c’est le cas du In the Bait de Nories  qui va adjoindre à la vibration de son corps métalliques celles émises par la palette. On retrouve ce principe avec le très connu Spin Shad de Sébile qui possède un point d’attache en avant du corps et non en plein centre comme c’est le cas pour la majorité des leurres de ce type.

Seconde catégorie, les corps arrondis qui n’ont à priori que la vibration de leur palette qui les fera vibrer très vite. Les deux modèles phares sont le Kozo distribué par Pafex et le Big de Spinmad. Ces deux microleurres sont consacrés à la perche mais il arrive de taper des brochets ou des sandres à ras le fond.

Les meilleurs modèles possèdent un émerillon rolling en point d’attache de la palette et du corps du leurre et comme ils vont souffrir en touchant le fond, leur revêtement ou peinture  se doit d’être solide.

Ma première rencontre avec ce type de leurre remonte à 2011, ce qui est assez récent.  Le In the Bait de Nories a fait des ravages sur les perches et m’a même donné un superbe brochet de plus de 70. Un leurre exceptionnel mais qui demande une certaine profondeur pour être efficace.

Comment utiliser ce type de leurres ? En lancer ramené tout simplement pour les plus lourds, en ramenant à bonne vitesse  pour mettre le plus de vibrations possible. J’aime bien prendre contact avec le fond régulièrement  afin de pêcher la zone la plus proche de celui ci, là où se tiennent les carnassiers qui vont taper sur une attaque réflexe.

Avec les plus petits comme le Kozo ou le Spinmad, qui sont équipés d’une palette colorado qui va ralentir leur chute, on peut aussi pêcher en laissant le leurre couler de lui même avant de le remonter d’un coup de poignet. Une bonne animation qui arrive à décider les perches suiveuses. Les plus petits modèles sont parfaits pour explorer les hauts fonds ou pêcher à mi eau.

Le seul soucis de ce type de leurres est leur propension à s’emmêler, très souvent une branche du triple vient se prendre dans l’anneau  ou dans la boucle de  l’hameçon. Mégabass et Spro on réglé le problème en écartant la palette du corps par une tige en acier mais ce ne sont pas mes modèles préférés.

J’avoue une attirance pour les modèles compacts et lourds comme le Spinmad (le moins cher), le ASP Jiggin Spinner de Spro (le plus joli) et le In the Bait de Nories pour sa régularité et son armement conséquent. C’est justement cet armement qui n’est pas à la hauteur sur certains modèles, trop petit il ne ressort pas sur les cotés du leurre et pique mal les perches qui ont déjà une gueule fragile et trop gros il bride la nage du leurre.

 

Certains leurres que je ne citerai pas nagent comme des clés de 12 et ne vous prendront jamais un poisson. Si vous voulez vous équiper à moindre frais pour commencer les Spro et les Spinmad valent moins de 10 euros et m’ont rapporté de nombreuses prises.

 

L’évolution à venir de ce type de leurres semble être un leurre souple de type lipless, très lourd et équipé d’une palette en queue, en gros un Divinator trapu.

Dernièrement les grandes marques ont mis sur le marché des modèles utilisés depuis des lustres au Japon et qui n’étais pas encore importés en France.

 

Après de multiples essais en situation, le modèle qui remporte tous mes suffrages est le Deracoup d’Illex. Il s’emmêle moins  que les autres, pêche bien et creux, se lance très bien et m’ a rapporté énormément de poissons à tel point que mon coéquipier l’a surnommé « le dé à  coudre ».

Pour l’heure c’est le leurre que j’emmènerai si je devais pêcher en en prenant qu’un leurre, c’est dire si j’ai confiance en lui.

Gardez la pêche

 

deracoup-287