En voilà un leurre qui aura marqué la fin de la première décennie des années 2000, un leurre simple, oublié de tous les pêcheurs et de tous les carnassiers et remis au goût du jour par les japonais pour la pêche en mer.
C’est en 2009 au salon de Clermont que j’ai découvert ce leurre. Pierre Legros, désormais l’un des boss de Morvan Pêche était commercial chez Pescanautic Ecogear et en bonne connaissance de longue date nous a fait l’honneur d’une présentation exclusive de la gamme des leurres Ecogear et en vedette les lames VX.
Ce petit leurre était la vedette du stand et on n’en trouvait absolument aucun semblable chez les autres exposants.
Dubitatif comme d’habitude, j’ai écouté son argumentaire sans trop m’intéresser aux lames. Je me rappelle même m’être dit, c’est quoi cet attrape couillon ?
Grosse erreur, quelques mois plus tard mon ami Seb, devenu quelques années après l’autre boss de Morvan Pêche, me fait une brillante démonstration de l’efficacité de ce leurre alors que mon mini crank n’enregistrai aucune touche.
Il m’a offert une lame VX Ecogear et la semaine suivante au lac de Settons, j’ai fait un véritable carton avec quelques belle perches et un brochet de 65 cm pris avec une canne light. Depuis je suis conquis et devenu un farouche partisan de ces petits leurres diaboliques d’efficacité.
Qu’est ce qu’une lame : C’est une feuille de métal sur lequel est inséré en tête et en partie abdominale un lest. Celui ci va s’appuyer sur l’eau et donner une vibration très serrée à ce leurre.
Compacte, la lame vibrante ou bladespin se lance loin et coule très vite. C’est un leurre de prospection pour poissons actifs mais on peut l’utiliser en dandine sur des sandres posés sur le fond et ça marche du tonnerre.
Une lame possède au moins deux trous de fixation. Le plus près de la gueule va atténuer la vibration et est conseillé pour la prospection alors que celui le plus près du point d’équilibre du leurre va le placer quasi verticalement en ramené et le faire vibrer le plus fort. Cette attache est conseillée pour la dandine mais je l’utilise à toutes les sauces. Certaines lames possèdent jusqu’à 4 trous de fixation soit deux de trop à mon avis.
Dorénavant toutes les marques ou presque proposent un ou plusieurs modèles de lames et certaines ont un tarif difficilement justifiable en regard des autres.
Les meilleures lames sont pour moi les modèles Vx d ‘Ecogear, parfaitement équilibrées, dotée d’excellents hameçons et vibrant même à basse vitesse, elle excellent à la pêche. J’ai testé des lames Damiki, Smith, Molix…..sans jamais retrouver l’efficacité des Ecogear, seule la marque Strike Pro m’a donné presque autant de prises.
Les tailles les plus courantes vont de 35mm à près de 60 mm, personnellement c’est avec les modèles en 40/45mm que je réussi le mieux en les montant sur une canne ML plutôt souple pour ne pas être dérangé par les puissantes vibrations. Effectivement les lames vibrent et vibrent fort, evitez pour leur pêche une canne qui résonne trop car vous trouverez cela désagréable à la fin, privilégiez une canne souple qui en visant les perches ne leur abimera pas trop leur gueule fragile à la touche.
Du coté des lames, rien de neuf depuis des années, on trouve les modèles classiques avec nez en plombs et corps courbe qui provoque de grosses vibrations et les modèle japonais plus anguleux et plus figuratifs à la vibration plus serrée.
C’ est encore Ecogear qui à révolutionné les lames il y a quelques années avec sa ZX, la lame crevette. Celle ci possède un lest placé à l’arrière du leurre contrairement aux lames classiques qui l’ont à l’avant. Elles sont équipées en plus de deux hameçons simples montées en assist hook.
La vibration de ces lames est plus « ronde », la longueur d’onde est plus longue et celle ci plait particulièrement aux perches alors qu’elle a été crée à l’origine pour les petits sparidés marins.
C’est mon épouse Cathy qui est devenue une vraie pro de la lame depuis quelques années. Actuellement elle ne pêche presque plus qu’exclusivement avec et ses prises de sandres, de brochets et de perches parlent pour elle. Elle a bien voulu partager ses petits secrets d’animation et de matériel avec nous.
Miss blade, car c’est désormais son surnom, anime sa lame au ras du fond. Pour cela elle lance sur le poste, prends contact avec le fond puis ramène à la limite du décrochage. Une fois la bonne vitesse mémorisée en fonction de la lame, elle ressent si celle ci touche le fond par l’absence de vibration et relève alors son scion pour décoller la lame.
Il en résulte une nage au ras du fond, pas très rapide mais très énervante vis à vis des percidés qui lui font régulièrement une visite sur son leurre.
Pas plus d’animation de sa part, pas de mouvements en dents de scie comme j’aime à le faire mais un ramené à vitesse constante sans à coups. Peut être est ce cela qui fait qu’elle à tant de réussite avec ce leurre.
Elle adore les lames dont les tailles sont assez imposantes, 50 mm et plus sont ses préférées. Corollaire à cette taille, un poids important et de nombreux accrocs sur le fond qui limite ce type de pêche à la barque sinon du bord on en perdrait trop.
Coté couleur, du classique fire tiger en passant par le rose et le jaune sont ses préférées. Personnellement j’apprécie aussi le fire tiger et le vert ayu.
Les lames sont un très ancien leurre remis au goût du jour par des japonais pêcheurs en mer, on peut se demander s’ils réinventeront le devon ou la cuiller vaironnée !
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