Si vous vous préparez à installer un nouveau sondeur sur votre barque, ces quelques conseils vous seront utiles. Mes erreurs m’ont appris quelques trucs que je vous livre.
Le meilleur emplacement
Auparavant (il y a fort longtemps) sur ma Tabur IV j’avais placé ma sonde sur un support amovible tel que celui sur la photo. Pour un peu moins de 30 euros j’avais un outil qui me permettait d’ôter ma sonde et la ranger dans la voiture pour le déplacement.
Ce même support existe en acier inox pour plus de solidité mais le prix s’envole, compter une bonne centaine d’euros au bas mot. On peut en bricoler un solide et pratique avec un pied de station siège dont les rotules sont excellentes.
Cette canne, pourtant pratique ne m’arrangeait pas pour la raison suivante, je suis un vrai fainéant et ranger ce matériel qui tenait de la place m’ennuyait profondément. Je me suis dit, sur ma prochaine barque je fixe la sonde sur la coque et je serai tranquille !!! C’est ce que j’ai fait quelques années plus tard sur mon esoxiste II.
C’est une idée correcte pour la navigation mais pour la pêche ce n’est pas une idée à retenir, ou tout du moins comme je l’ai fait.
J’ai fixé ma sonde sur le coté gauche du tableau arrière. Première erreur, une sonde se fixe sur le coté droit du tableau, en raison du sens de rotation de l’hélice moteur qui crée des perturbations sur le coté cité. Lorsque je navigue au thermique, si je passe en mode Side Imaging, je perds la définition du coté droit. Alors que si j’avais placé ma sonde du bon coté tout fonctionnerait bien mieux. Ce coté est cité sur la notice mais comme beaucoup d’entre nous je l’ai lue après avoir fixé de manière définitive ma sonde en perçant la coque.
Donc si vous devez le faire, placez la du coté tribord. Et tant qu’à faire installez une glissière qui permettra de la remonter lorsque vous aborderez, sinon ça frotte voir pire !
J’ai fixé ma sonde sur le tableau arrière. Bien me direz vous, mais non. Lorsque je repère un poisson dans le cône central de ma sonde, ce poisson est déjà passé sous le bateau. Ce n’est pas encore grave, ça l’est quand même pour des pêches peu profondes.
Là où ça devient gênant c’est lorsque je pêche Pannecière à son plus bas niveau. Le fond est tapissé de vieux troncs d’arbres érigés dont les branches sont quelquefois à un ou deux mètres sous l’eau. Lorsque mon sondeur annonce l’arbre, il est trop tard, le leurre est déjà pris dedans.
J’aurais du placer ma sonde sur le moteur électrique avant mais en navigation au thermique il faut relever l’électrique, donc plus de sondeur !!!!Puis j’ai eu une mauvaise expérience avec ce type de fixation qui maintient la sonde sur le moteur, j’avais des parasites sur mon écran lorsque le moteur électrique tournait. Quelques années plus tard j’ai donc investi dans un moteur avant à sonde intégrée. Malheureusement là aussi j’avais des parasites dans les deux vitesses intéressantes pour la pêche en verticale.
J’ai donc du trouver une canne assez solide pour déporter ma sonde et dorénavant celle ci est placée sur le coté de mon bateau juste devant le poste de pilotage. Ceci combine deux avantages, d’une part en navigation je vois pile poil sous l’endroit où je suis et en verticale lorsque je pêche à l’avant, mon leurre et ma ligne évoluent aussi au centre du cône.
A mon sens et après de nombreux essais c’est la configuration parfaite pour la pêche que je pratique, un combiné au poste de pilotage avec une sonde DI SI 2D sur le tableau arrière mis en réseau avec un sondeur simple 2D à l’ avant pour la pêche dont la sonde est déportée sur le coté.
Bien entendu cela demande des sondeurs de gamme moyenne à haute où on peut brancher deux sondes sur un même sondeur via un bypass.
Comment fixer votre sonde ?
Si vous désirez la fixer de manière définitive sur une coque résine ou alu, il vous faudra percer la coque. Cette opération est à effectuer si vous êtes vraiment sûr de vous car un trou dans la coque même soigneusement rebouché sera toujours un point de faiblesse.
Percez un avant trou pour ne pas abîmer la coque avec votre vis puis badigeonnez le tout de colle époxy à deux composants, c’est mieux question étanchéité que le silicone et ça ne bouge pas dans le temps mais c’est une opération définitive.
Dernière petite astuce, ne branchez pas votre sondeur sur la même batterie que le moteur, le risque de parasites est important, utilisez une batterie de tondeuse ou de moto pour les petits modèles de sondeur et une batterie de servitude 70 amp pour un sondeur de 9 pouces ou plus.
Le problème des parasites
Quelquefois rien n’y fait et le montage électrique le plus propre n’arrête pas les parasites sur le sondeur. La première chose à faire est de refaire les connexions électriques avec des connecteurs spéciaux pour le nautisme. Mettre à la terre votre système en branchant la borne – de votre installation à la connexion prévue pour cela sur le moteur thermique, on la trouve car on voit souvent une tresse cuivre à cet endroit.
Secundo ne pas brancher un moteur électrique sur le même circuit électrique qu’un sondeur, de même ne pas installer un sondeur près d’un moteur électrique, ou tout du moins une sonde qui va capter le rayonnement électromagnétique du moteur.
Utiliser des connecteurs blindés de qualité et ne pas enrouler en spirale un câble alimenté, ça crée un champ magnétique.
Si les parasites apparaissent lorsque vous êtes prêts d’un autre bateau c’est votre sonde capte le champ magnétique de l’ autre, il n’y a rien d’autre à faire que s’éloigner.
J’espère que ces petits conseils profiteront à quelques lecteurs. Ne faites pas comme moi, lisez les notices avant d’installer votre matériel.
Gardez la pêche