Généralement, lors de nos précédentes sorties, les troisièmes et quatrièmes jours permettent de valider la technique appropriée et la pêche se peaufine de jours en jours.
Cette sortie n’a pas fait exception à la règle et ces journées médianes du séjour n’ont été ni pire ni meilleures juste plus appliquées dans ce qui semblait fonctionner.
Nous avons donc mis le cap plein aval en ce mardi, histoire de griller du carburant car une sortie de réapprovisionnement était programmée en fin d’après midi.
Retour sur la zone de dimanche où les silures s’étaient invités, plusieurs petits moustachus viendront se pendre à nos montages. Nous avons remarqué que lorsque les silures étaient là ils faisaient fuir les autres carnassiers, sauf les plus gros.
Nous avions décidé de montrer le coin à nos amis Jean Louis et Florian qui ne connaissaient pas ce secteur assez éloigné. Durant le trajet aller, panne d’essence pour moi avec 25 litres consommé, passage sur la nourrice de secours avec 12 litres à brûler.
Arrivés sur zone, j’ai tenté de pêcher un tuyau de pompe sans succès alors que Florian pêchait une cassure plus loin, en quelques lancers il attellera une jolie tatane au kozo.
Cette journée aura été la plus difficile pour nous, je cherchais encore les zones où se concentraient les carnassiers et la profondeur la plus efficiente pour les rechercher. Et quand on cherche, soit on trouve soit on ne trouve pas, et là je n’ai pas su trouver le poisson.
Nous avons ratissé quelques baies et pris encore une fois nombre de petits bass, cette fois ci j’avais sorti le popper. Les petits diables verts se pendaient tels des morts de faim à ce leurre et j’ai failli faire à plusieurs reprises un doublé sur le même leurre.
C’est amusant mais ça fait perdre du temps et mes coéquipiers voulaient de la tatane, pas des nanobass !
Je suis donc parti faire le tour des postes qui avaient donné l’année dernière, les entrées de baies, nombreuses dans le secteur mais à part une perche ou deux rien de transcendant.
La journée avançait à grands pas et le vivier restait désespérément vide jusqu’à une belle tatane de 41,5 qui est venue se pendre sur le ver texan de Cathy. Nous avons ratissé le secteur en question pour finalement réussir à sauver l’honneur avec 13 perches de plus de 30 cm.
Nous avons également profité du fait qu’il fallait vider les nourrices pour explorer tout un tas de baies et tenter de faire le tour de la grande île en amont. Nous y étions presque lorsque la raison me fit faire demi tour, à l’arrivée il restait à peine un demi litre d’essence, si j’avais poursuivi le tour de l’île nous serions revenus à l’électrique….
C’est à la table de filetage que je rencontrerai Pascal Castel, de Castel Pêche (je vous avais présenté sa monture Castelpêche). Il est venu passer quelques semaines de vacances avec sa fille et en profite pour pêcher. Il m’a parlé de quelques nouveautés astucieuses qu’il prépare et que je vous présenterai lorsqu’il me donnera le feu vert.
C’est étonnant comme ce site me permet de rencontrer des pêcheurs même à l’étranger !
En fin d’après midi, direction Mequinenza pour le plein d’essence, de victuailles et un petit tour chez Mequi Fish où le choix en leurre et en accessoires est en train de devenir énorme.
Je n’ai jamais autant vu de têtes plombées différentes, de références d’hameçons, impressionnant. Je reviendrai avec quelques bricoles dont des accroches leurres copies Fuji mais à 2,5 euros…. Toujours beaucoup d’ amateurs de silures dans ce coin d’ Espagne avec un rayon moustachu à faire pâlir d’envie tout détaillant français. Toujours autant d’allemands aussi et toujours habillés en camouflés, des fois qu’on ne les reconnaisse pas !
Mercredi matin, j’embarque donc serein avec 37 litres d’essence pour trois jours, de quoi voir venir. Pour une fois il pleut, une petite pluie fine et peu abondante. Je n’ai même pas sorti mes habits de pluie alors que j’ai connu par le passé de véritables déluge là bas.
Notre exploration de la veille m’a fait découvrir une baie abritant deux îles, avec de beaux tombants prometteurs. C’est donc là que j’ai mis le cap au petit matin, en espérant que personne d’autre que moi n’avait eu la même idée.
Sur place, personne, le coin est calme et j’attaque d’entrée au stick bait le long de l’île. Un perche furieuse de plus de 30 cm s’en saisit et me fait chaud au cœur. Ca sent bon ce coin là. Une autre suit la première et rentre toute seule dans l’épuisette, un doublé d’anthologie !!!
Seconde perche au leurre de surface, puis petits bass avant que je ne passe au tailspin Spinmad sur ma canne UL. En pêchant le passage entre la pointe du rivage et la première petite île, là où le fond passe de 6m à 2,5m c’était touche à chaque passage. Une multitude de prises mais pas de grosses perches. Celles ci se trouvaient un peu plus loin. C’est Cathy qui les trouvera face à la première île et toujours au ver en texan, une belle perche de 42 cm. Evidemment Patoche et moi même ratisseront le coin au tail spin et nous piqueront chacun une grosse tatane mais pas de bol, les deux se décrocheront et le coin ne donnera plus aucune prise.
Nous quittons la zone pour rejoindre l’autre rive et un poste où j’avais pris mon sandre de 74 cm il y avait deux jours. Première passe et c’est un 63 cm qui monte à l’épuisette, suivi de petits silures.
Le midi arrive et nous retournons vers nos deux îles. Ca mord à nouveau et c’est reparti avec un festival de prises de perches de 35 à 40 cm. Patoche et Cathy tombent sur du silure, c’est toujours sympa pour le combat.
Lors du casse croûte je laisse traîner un fire ball décollé à 1m du fond et esché d’une ablette morte que les collègues avaient pêché. Au moment du fromage, je vois mon scion ployer….Je saisi ma canne, laisse partir deux secondes et ferre…Je sens dans la tresse le frottement caractéristique des moules zébrées et ça coupe instantanément. Ma tête de ligne fluoro en 30 centièmes est éraillée sur plus de cinquante centimètres, il doit y avoir un sacré tombant tapissé de moules à cet endroit. Je ne saurai jamais ce que c’était, dommage.
Nous quittons la zone pour le secteur plus lointain des grandes pompes bleues. Une belle falaise à l’ombre nous permet de supporter un soleil très fort et une dérive le long de cette falaise se conclue par un sandre en verticale pris par Patoche et un au vers pris par Cathy.
C’est en démarrant le thermique que je comprend que ma batterie de 2009 en a un coup dans le casque. Les deux sondeurs qui tournent dessus la pompent totalement et c’est limite si elle arrive à fournir assez de jus pour démarrer le 60 cv. A partir de ce moment, seul le sondeur de tête sera allumé lors des dérives à l’électrique, l’ Onix, gros consommateur de courant, ne sera plus allumé que lors de la navigation au thermique. Franck, un autre copain a eu le bonheur de toucher ce joli petit bass de plus de 40 cm:
Cette sortie se conclue avec 31 perches de plus de 30 cm et 3 sandres maillés de plus de 50 cm. Là je suis plutôt fier de moi, nous rentrons pour 15h30 sous un soleil de plomb. L’apéro sera très bon le soir, surtout que nous allons recevoir 14 copains !!
Jeudi matin…..Suite au dernier épisode.
Gardez la pêche
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