Mardi matin, la pluie annoncée sur ce coin d’Espagne est bien là, selon la météo ces orages devraient s’en aller vers 09h00, ce sera donc une matinée d’attente que la pluie cesse.
Le pauvre bass boat qui avait commencé à doucement sécher hier est de nouveau trippé naillé. La moquette est imbibée d’eau et ça pue !!!
Deux équipes sur les quatre mettent à l’eau et partent pour 8 heures, Seb et Mat, aussi courageux que nous décident d’attendre. Et nous attendons, confortablement installé sur la terrasse du bungalow à peaufiner les montages puis à aller discuter chez le voisin.
A 09h30, la pluie ayant redoublé c’est l’ouverture des hostilités au blanc qui nous ragaillardit. Tout ça nous pousse à 11h30 où enfin cette satanée pluie s’arrête. Nous embarquons le casse croûte et mettons à l’eau (à la main!), il est midi nous mettons le cap sur les nombreuses criques et bordures face au monastère de la Magdalena, un peu avant le Mas de la Punta pour ceux qui connaissent.
La pluie ayant cessé c’est un soleil de plomb qui nous fait transpirer, en octobre on a des températures estivales.
Je décide de passer l’après midi à la recherche des bass et cible les fonds de baies et les arbres noyés. Et ils sont là et en activité les diables verts !
Je réalise un véritable carton avec un stick bait Megabass mais surtout sur de petits diablotins énervés.
Je réussis quand même à en prendre deux de plus de 30 cm qui font chanter le frein et plier le carbone.
Arrivé sur une pointe où un tamaris laisse baigner ses branches dans l’eau, je me dit « hum hum, ça sent vachement bon là ! ». Je lance mon stick bait à ras la berge et Vlan, gros bouillon sur un attelage d’un joli bass.
Le combat est réellement puissant et le poisson qui est encore à 30m de moi montre des velléités de sauter hors de l’eau. J’essaye de le contrer en plongeant la canne dans l’eau mais trop de fil est sorti.
Un ou deux rushs puissant puis un bond en l’air où le bass secoue sa gueule comme dans les meilleurs films sauf que là je vois mon leurre voler.
Peu importe c’était un fabuleux moment, ce n’est qu’après avoir examiné mon leurre que je comprend ce qui s’est passé. Voici ce qu’un bass espagnol peut faire à un hameçon triple, hameçon de qualité qui équipe d’origine un leurre Dog X Junior de Mégabass.
La journée passe et je prends une belle perche en cherchant le bass au tail spin.
Sur une dérive pile poil contre un cassant Cathy me chope une belle grosse tatane de 42 cm et sa petite sœur de 40 cm . Elle prendra aussi un sandre par accident dans une queue à Bass par deux mètres de fond au ver.
Patoche prendra lui deux tatanes et décrochera un sandre.
Nous arrêtons à 16h15 car il fait trop chaud et nous avons prévu de descendre à Méquinenza faire le plein car mes allers et retour dans le lac m’ont déjà fait brûler 19 litres d’essence. Nous avions rendez vous à 17 heures avec Seb et Mat mais nos voisins sont tombés sur les perches sur un spot et on fait un carton. Ce n’est qu’à 18 heures que nous partiront en ville.
Après le plein de la nourrice, pas possible de ne pas faire un petit arrêt chez David de MéquiFish, un détaillant de pêche dans un magasin minuscule qui regorge de leurres. Au cas où David parle assez bien le français et pourra vous renseigner, il loue aussi des barques et s’occupe de l’hébergement si Méquinenza (sous le barrage) vous tente plus que le camping où nous étions.
Je repart avec un joli tee shirt souvenir et quelques bricoles. Ce soir là c’est nous qui recevions à domicile pour l’apéro. J’ai compris le truc, je tourne au Ricard, ça donne moins mal au carafon que le Whisky.
Mercredi matin, beau temps gris avec brume, toujours un peu d’humidité qui empêche le bateau de sécher. Le plein étant fait, direction 20 km plus loin pour ces baies un peu moins pêchées. Le moteur ronronne et le bateau vole sur l’eau sur un lac très calme.
D’entrée nous trouvons les perches et comme la Guardia ne s’aventure pas là nous n’avons plus à nous préoccuper de faire semblant. C’est environ 30 perches que nous prendrons sur la journée et nous n’en garderont que 7 qui font plus de 40 cm. Je reste abonné à la 42 cm, pas moyen de faire tomber mon record.
En milieu de matinée, nous traversons le lac pour une grande baie sauvage aux multiples queues. Nous prenons celle de droite, la plus petite, et Cathy nous prouve que le ver de terre ça marche toujours puisqu’elle se pend après un pépère sandre qui lui met la misère. Le combat ne s’éternise pas longtemps et le gros sandre se décroche malheureusement. Dommage, là il y avait un bœuf au bout !
Nous prenons encore quelques sandres avant de quitter le coin pour rejoindre notre baie du casse croûte face au monastère où nous retrouvons les copains pour un petit repas de midi sympa. Eux aussi ont cartonné et ces beaux sandres pris en verticale sur de gros shads montrent que le lac est vraiment poissonneux.
Nous arrêtons la pêche en début d’après midi car j’ai prévu d’aller visiter Fayon Fishing à 50 kilomètres de là sur le lac de Riba Roja, je vous présenterait plus tard ce camping de pêcheur.
Bilan de cette journée 8 sandres gardés et 7 belles tatanes que nous gardons également. Ouf, une première belle journée conforme à nos espérances.
A bientôt pour le dernier reportage de ce séjour.
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