Frayère à brochets, un éternel recommencement…

Comme je vous l’avais présenté dans deux articles précédents, la société de pêche de Cuisery gère sur le lot n°4 de la Seille une frayère à brochet : la frayère du Bief Colas. 

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A cette mi-décembre, il est temps de mettre les choses en place.

Le brochet a pour habitude de frayer sur les prairies immergées mais malheureusement les conditions de sa bonne reproduction ont été mises en péril par l’action de l’homme. Il a donc fallu lui donner un coup de pouce dans la mesure où les crues lui permettant de regagner ses secteurs de pontes sont devenues plus rares et les zones propices ne sont pas inondées suffisament longtemps.

En ce début d’après midi, nous nous sommes retrouvés avec 2 membres du bureau : Fabrice et Stéphane; un sociétaire: Sébastien et un membre de l’association des pêcheurs amateurs aux engins : Philippe. L’occasion pour moi de rappeler la place des pêcheurs amateurs aux engins, qui, bien que souvent décriés, ont oeuvré pour la réalisation de cette frayère en participant financièrement et j’étais très content que Philippe nous donne la main. Il nous fut d’un grand secours avec son 4×4 pour accéder aux lieux et transporter le matériel.

Pour conserver un niveau d’eau suffisant dans la frayère, des bastaings (chevrons de chêne superposés) doivent être mis en place. Jusqu’à présent le système de maintien des bastaings était archaïque avec des cales en bois et une chaîne.

Le système avant:

En janvier, il fallait enlever cette chaîne lors d’une crue pour mettre les derniers bastaings. L’accès au cadenas était alors difficile dans des eaux souvent <6°. Mes bras s’en souviennent!!!

 

Aussi, en septembre dernier, j’ai sollicité le Conseil d’Administration de l’AAPPMA pour améliorer le système. Après visite sur les lieux et les réflexions de chacun, nous avons opté pour la réalisation d’une armature métallique. Personnellement j’ai insisté pour conserver un système de bastaings superposables offrant une grande souplesse dans leur mise en place et surtout, une certaine progressivité. Nous avons donc exclu un système de vannage où les brochets devaient passer par une ouverture mobile dans un ouvrage fixe. Il semblerait qu’ils soient réticents devant un tel système.

Les crues  ne nous avaient pas permis de mettre les premiers bastaings et fixer la nouvelle armature. Il faut bien que tout soit prêt pour janvier alors on s’y est mis.

Les pluies des derniers jours ont rendu l’accès à la frayère difficile et le 4×4 de Philippe nous a permis d’acheminer tout le matériel sur place, même si certains éléments avaient été amenés le matin même par Fabrice et Stéphane.

Fabrice prépare la pièce qui viendra appuyer sur les bastaings pour les maintenir.

Philippe et Stéphane mettent en place la passerelle pour acheminer l’armature métallique.

L’armature est amenée sur son socle.

Le système est centré avec l’aide d’un bastaing.

Le groupe électrogène, gracieusement prêté par Sébastien (maçon de sa profession) est aussi mis en palce.

Là encore, le matériel de Sébastien permet de percer les trous pour fixer l’armature.

Les tirefonds sont enfoncés…

 

… puis les écrous vissés.

 

Il ne reste plus qu’à tourner la manivelle… et Fabrice se débrouille bien.

Tout se met en place et voilà à quoi cela ressemble maintenant.

Bien évidemment l’opération se terminera par le ptiot canon bien mérité…et une petite liqueur de verveine offerte par le président.

Voilà, on attendra janvier pour mettre en place les derniers bastaings.

Le coût de l’opération se monte à près de 600€. Voilà en exemple, à quoi a pu servir l’argent des adhérents du Goujon Cuiserotain en 2012.

On reste peut-être dans l’arcahaïsme mais c’est déjà un progrès et comme dit la chanson, “et moi pendant ce temps là, j’tournais la manivelle…” mais quoi de plus normal pour un pêcheur que de tourner la manivelle!

Maintenant c’est à dame nature de jouer et espérons qu’elle nous gratifiera d’un bon cru pour 2013. On attendra la pêche électrique de la Fédération en mai prochain. Mais ça, ce sera un autre article.

Petite remarque, voici un exemple de ce que peut donner la pêche associative. On s’est retrouvé, des amoureux de notre rivière, d’horizons différents: employés, fonctionnaires, artisans… et il n’y a pas d’hénarque chez nous. On croit juste en ce qu’on fait et si chacun s’investissait un peu plus, les choses pourraient avancer. Donc, je remercie chacun de mes camarades du jour car pour une fois, je n’étais pas seul pour mettre les choses en place.

J’en profite également pour vous annoncer la création de notre site internet. Il est toujours en construction et va se compléter progressivement. Il sera le reflet de nos actions en espérant qu’il vous donnera envie de nous rejoindre.

http://www.legoujoncuiserotain.fr/
Si vous ne savez pas où prendre votre carte en 2013, pensez à nous. J’ai proposé à notre CA ( qui l’a accepté à l’unanimité) la création d’une nouvelle frayère et nous déverserons, dans le cadre de notre projet de réhabilitation du black bass, 100kg de poissons en février -mars et 1000 alevins en juillet…

Pêchement vôtre,

Olivier Bernolin

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