Une fédé départementale de pêche emploie généralement des personnels administratifs et des personnels techniques. Parmi ces derniers on trouve des chargés de missions, souvent des ingénieurs, et des techniciens qui la plupart du temps occupent des postes que l’on à coutume d’appeler garde.
Un « garde » de fédération n’est plus l’homme du passé qui venait contrôler vos permis au bord de l’eau, la plupart du temps ils ne contrôlent plus par faute de temps.
Les personnels techniques sont recrutés directement par la fédération qui pourra soit orienter leur travail dans la garderie ou l’animation ou tout ce dont elle aura besoin.
C’est ainsi que certaines fédés emploient un animateur, un spécialiste en communication, en hydrobiologie, en aquaculture…Ou pour les moins fortunées, un qui puisse tout faire.
Leurs missions au niveau départemental les amène à exercer sur un secteur déterminé, néanmoins ils ont une compétence sur la totalité du département en ce qui concerne la Police de la Pêche et sont amenés quelquefois à effectuer de rares opérations coups de poing avec l’appui des forces de l’ordre.
Bien évidemment la plupart d’entre nous aimeraient les voir plus présents sur le terrain mais on ne peut imposer aux autres ce que l’on ne ferait pas soi même. Ils travaillent déjà 8 heures par jour et il est complètement impossible de les voir faire des contrôles toutes les nuits, à moins d’avoir une fédé très riche capable de payer les heures supplémentaires.
Localement, le technicien de mon secteur couvre quasiment un quart du département. Interlocuteur des AAPPMA il est là pour leur apporter conseil et assistance sur les aménagements, les animations. C’est le relais local de la fédération, celui qui passera pour voir si les lâchers de truites surdensitaires sont conformes à la réglementation, si la subvention que vous demandez pour un aménagement peut s’appliquer et surtout c’est celui qui passera de temps en temps juste pour ne pas rompre le contact humain entre la fédé et l’ AAPPMA.
Voilà en gros le rôle du technicien vis à vis des pêcheurs, maintenant vis à vis de la pêche son rôle est plus étoffé.
Dans mon département, chaque année, VNF place une partie de ses biefs de canaux en chômage afin d’en réaliser l’entretien. Réglementairement une pêche de sauvegarde doit avoir lieu et c’est la fédé de mon département qui la fait. Celle ci mobilise une grande partie des techniciens et des chargés de mission qui en profitent pour réaliser un inventaire et en tirer des conclusions sur le peuplement piscicole. Cette pêche de sauvegarde emploie les techniciens mais elle est facturée à VNF et ne coûte donc rien aux pêcheurs.
Lors des pêches d’étang, il est aussi courant de voir la présence du technicien afin de constater que tout se passe bien et par là même apporter sa caution « légaliste » à cette opération.
Les techniciens sont aussi chargés de comptages divers, leur avis est sollicité dans les communes ou les services de l’état en tant que spécialistes de l’eau si un aménagement hydraulique quelconque doit être mis en œuvre. Un technicien passe une grande partie de sa semaine en réunion diverses, temps qu’il ne passera pas au bord de nos rivières et de nos lacs. Le reste du temps, en caricaturant un peu, il remplira de la paperasse, c’est pourquoi nous sommes si peu à être contrôlés par nos gardes fédéraux (à ne pas confondre avec la Police de l’ eau ou ONEMA).
Nos « gardes fédéraux » forment aussi nos gardes particuliers, peuvent faire signer les conventions entre les détaillants et les AAPPMA pour la distribution des cartes, sont là avec un stand ou un simulateur lors des salons ou des fêtes de la pêche……Une multitude de missions à remplir.
Si c’est un métier qui vous intéresse la voie la plus pertinente pour y arriver est un BAC pro Gestion des milieux naturels et de la Faune, un BTS Gestion et protection de la nature ou production aquacole ou encore pêche tourisme et environnement. Mais bien d ‘autres voies peuvent mener à ces postes qui sont très prenants en terme de week end travaillés.
Gardez la pêche.
Les commentaires sont fermés.