Faire son ouverture 2013 au lancer

Pour une grande partie des amateurs de truites d’ouverture, celle ci pourra se faire au toc, au bouchon, à la cuiller, au poisson nageur ou au vairon manié ou encore à d’autres techniques plus marginales comme la nymphe par exemple.

 Voyons ensemble trois techniques de pêche de la truite au lancer et quelle est leur complémentarité.

 

La cuiller, leurre de légende, surtout pour l’ Aglia n° 2 trouvera toute son utilité à l’ouverture si quelques conditions sont réunies. Une eau basse et claire favorise grandement la cuiller, l’année dernière sur la rivière du Ternin, dans le Morvan, j’avais fait le choix du vairon manié mais malheureusement c’est la cuiller qui a cartonné.

La cuiller nécessite une canne courte pour plus de mobilité et de précision par contre pour le combat ces cannes courtes sont un handicap. L’usage d’un émerillon est indispensable pour la cuiller sinon votre nylon ou votre tresse vrillera très vite et les bouclages vous gâcheront la vie.

A titre personnel j’utilise une canne d’1m65 de long montée avec un micro moulinet (Symetre 750) et un nylon en 16 centièmes.

La cuiller est un formidable outil de prospection, on lance généralement en visant le poste ou en le croisant. La touche est toujours assez sèche et la truite (même celle lâchée quelques jours avant) se bat avec vigueur.

 

Le poisson nageur selon moi nécessite une canne plus longue car un PN se « manie » un peu plus qu’une cuiller et même si on peut raisonnablement mener un petit minnow de 35mm avec une canne d’1m65 on pêche plus confortablement avec une canne de 2m10 et des PN de 50 à 70 mm.

Pour les PN, je suis équipé depuis peu d’une splendide canne, la « Dragonbait Trout classic de SMITH» qui outre son esthétisme fabuleux devrait me permettre de mener à bien mes pêches aux minnows de 50 mm qui fonctionnent bien dans les rivières morvandelles.

Coté coloris pour ces leurres j’affectionne ce qui se rapproche le plus d’une véritable petite proie, donc des nuances vairon ou goujon, voir petit blanc sont mes préférés.

Au poisson nageur on peut tout autant pêcher au lancer ramener qu’en déposant un PN devant un poste et en l’agitant. Cette technique peu usitée m’a rapporté deux truites l’année dernière qui se calaient sous un seuil de cascade et qui ne mordaient pas si le leurre n’arrivait pas sous leur nez. Pour cela un leurre très lourd et très fin est plus adapté pour se jouer du courant.

L’animation des PN se limite généralement à quelques twitches pour leur donner un peu de vie, il est vrai que la largeur d’environ 5 à 10m des rivières du Morvan ne permet pas une animation comme en pleine eau.

Pour l’équipement et le bas de ligne, un long fluoro aura le mérite de vous protéger des éraillures dues aux rochers et surtout vous donnera plus de discrétion car la truite, si elle peut attaquer un morceau de pâte fluo sur un triple de 6 monté sur du 30 centièmes sera moins méfiante si on met toutes les chances de son coté.

Pour les poissons nageurs, les flancs plats passent bien les courants, les minnows sont idéaux sur les zones calmes et peu profondes alors que les crancks ou long bill préfèrent les berges profondes.

 

La technique du vairon mort est ma préférée, car quand j’accroche le fond, perdre une monture est moins lourd de conséquence qu’un poisson nageur à 15/20 euros. Et, pour tout dire, j’adore la touche au vairon mort, quand la truite prend délicatement l’appât et que l’on sent ces « toc » dans la canne.

Pour le vairon, la canne idéale mesure 2,7m à 3m, elle permet de lancer en balancé sous la canne et ainsi allier précision à la douceur du posé.

Je suis un partisan de la finesse, Nanofil de 12 cts, tête de ligne de 3m en fluoro de 20 centièmes et bas de ligne en 15 mais il est vrai que mes rivières ne sont pas hantées par des mémères de 50 cm qui auraient tôt fait de casser ce montage de fillette !

Un moulinet en taille 2500 avec un frein de qualité finalise cet attirail.

Du coté des montures, c’est du classique. Deux types de montures sont indispensables. Des Ariels avec un déflecteur plastique pour les zones peu profondes ou calmes (elles font nager le vairon) et des montures inspirées de celle au poisson mort manié pour les trous ou les zones plus profondes.

Les montures Plasseraud et Delalande sont de bonnes montures rapides à mettre en œuvre, elles font placer le vairon et je les utilise dans les zones où le courant se calme un peu et où le fond dépasse le mètre. Pour les trous les plus profond, ou pour pêcher à l’aplomb d’un poste j’aime utiliser une Drachko, une VMC ou une épingle Armorvif permettront de pêcher plus lourdement et plus précisément.

 

 Mais le lancer ce n’est pas que ça, j’ai vu des pêcheurs pêcher au buldo avec un train de noyées, d’autres qui pêchaient avec des micro ondulantes, idéales pour les zones calmes. Ces techniques ne sont pas courantes et la majorité utilisent les trois premières que je vous ai décrites.

 Donc si vous avec décidé de remiser votre lourde canne au toc ou au bouchon, j’espère que les petits conseils que je vous ai distillé vous permettront de réussir votre ouverture au lancer.

 Gardez la pêche.

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