Poisson d’avril …

Origine Wikipedia :
« Un poisson d’avril est une plaisanterie que l’on fait le 1er avril à ses connaissances, à ses amis et sa famille. Il est aussi de coutume de faire des canulars dans les médias, aussi bien presse écrite, radio, télévision que sur Internet. »

Tout (ou presque) est parti d’un article publié à la mi-avril dans « la pêche et les poissons »:
« Ouverture : ce sera bien le 27 avril ! » pouvait on lire en une.

 

Si la situation n’était pas si absurde, on aurait pu croire à une mauvaise blague : Annoncer, à moins de deux semaines de l’ouverture de la pêche aux carnassiers, qu’un changement de date pourrait avoir lieu, le tout lié à un hypothétique décret qui aurait été signé, mais dont personne à ma connaissance n’a encore pu en apprécier le contenu …
Tiens, cela me rappelle un sketch de Coluche, mettant en scène des personnes informées dans les milieux autorisés qui s’autorisaient à penser des trucs, mais, qui, en l’absence d’informations concrètes et confirmées, aurait mieux fait de s’autoriser à  …(!)

Les téléphones des présidents d’AAPPMA ont alors commencé à fumer, avec un nombre incalculables d’appels de pêcheurs essayant de s’informer sur la véracité de ces propos.
Pris de cours, sans informations vraiment officielles, les réponses apportées par les AAPPMA sont bien souvent restées évasives. On patauge …

Cette information, émanant de la FNPF, a ensuite été plus ou moins relayée par les fédérations de pêche départementales.

Certaines fédérations ont pris ouvertement parti en annonçant officiellement une ouverture le 27 avril (Lot, Landes, …).
Pour d’autres, en l’absence de publication au JO, l’ouverture est maintenue de manière officielle au 1er mai (Vosges, Maine et Loire, …).
Pour une part non négligeable, on reste dans l’attente d’une hypothétique publication, en ménageant la chèvre et le choux (Meurthe et Moselle, Saône et Loire, Meuse, Charente-Maritime …).
Pour finir, dans le doute, certaines fédérations, comme la Haute Savoie, annoncent que les agents assermentés feront preuve de mansuétude envers les pêcheurs (pour peu qu’ils soient en règle au niveau de leur cartes de pêche) entre le 27 avril et le 1er mai …(On croit rêver !)

Mais que valent ces prises de position face à un décret ? Comment s’applique la loi si la décision d’une fédération va à l’encontre d’un texte officiel ? Tout ça sent le rétropédalage de dernière minute …

La confusion règne, d’autant que les arrêtes préfectoraux pris localement ne sont pas impactés par cette mesure de modification de date nationale.

En effet, pour les fédérations qui bénéficient d’un arrêté préfectoral, pas de changement : Ouverture le 25 mai pour la Moselle, le 11 mai pour la Nièvre …

Mais pour certains cas, dans la précipitation et dans l’hypothèse d’une ouverture le 27 avril, outre les problèmes locaux d’organisations, on pourrait se retrouver avec des situations pour le moins ubuesques, avec, chez certains, une ouverture de la pêche du brochet le 27 avril, mais gardant le 1er mai pour la perche ou le sandre.
Sans compter les arrêtés de mise en zone de quiétude ornithologique sur certains plans d’eau (à Madine notamment), qui, bien que la pêche puisse être ouverte le 27 avril, n’autoriseraient pas l’accès à ces secteurs avant le 1er mai …

La situation aujourd’hui pourrait se résumer ainsi :

Origine Wikipédia :
Le JO est publié tous les jours du mardi au dimanche.
La date de parution au JO conditionne en général la date à laquelle le texte produit des effets juridiques (puisqu’il faut qu’un texte soit publié, c’est-à-dire rendu public, pour être applicable).
Si un texte publié au JO ne précise pas sa date d’effet, le texte entre en vigueur le lendemain du jour de sa publication.

Donc il ne nous reste que jeudi et vendredi pour une publication pouvant faire entrer en vigueur une ouverture de la pêche le samedi 27 avril.
Le plus cocasse serait une parution tardive le dimanche 28 avril, ce qui nous amènerait à une ouverture de la pêche du brochet le lundi 29 avril … On ne serait plus à une ineptie près.

On ne peut que rester dubitatif devant une telle situation, qui, bien qu’involontaire de la part de le FNPF, frise l’amateurisme, et sème le doute dans l’esprit de nombreux pêcheurs …

Personnellement, travaillant régulièrement les samedis, je n’avais pas prévu de prendre congé ce 27 avril… A ce jour, plus moyen de faire machine arrière.
Ils vont peut être juste réussir à me gâcher l’ouverture pour cette année.

Et je ne parle pas des nombreux pêcheurs, pour qui l’ouverture est un sacerdoce ou une fête, et qui ont pris des jours de congés ou de RTT entre le 1er et le 5 mai.
Ils ont bien souvent prévu longtemps à l’avance leurs sessions, réservés des gîtes et des hébergements, et pourraient finalement arriver amèrement 3 jours après la bataille.

Il n’y a pas mort d’homme, mais ça énerve un peu …

AB

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